Les Editions JC Lattès (2016)
346 pages
Synopsis :
À vingt-deux ans, son diplôme de la Sorbonne en poche, Anne Menard décide de partir au Canada. De petits boulots en petits boulots, son itinéraire la mène jusqu’au Myers Lake, un petit coin de paradis perdu au fond de l’Ontario. Ce qui ne devait être qu’un simple travail saisonnier va prendre une tournure différente lorsqu’Anne fait la rencontre des fils du domaine. Si Nathan se montre très avenant avec Anne, Ethan est beaucoup plus difficile à cerner… Ex-star de hockey, il a vu sa carrière prendre brutalement fin et tous ses rêves s’envoler. Déterminée à mieux le connaître, Anne ne se laisse pas intimider par l’attitude revêche du jeune homme. Encore faut-il que celui-ci baisse la garde et accepte de s’ouvrir…
«Il a jeté l’éponge, Anne. Et comment fait-on pour remonter un homme qui est déjà au fond du trou mais refuse d’attraper la corde ? Ethan a choisi de se pendre avec ».
J’avais entendu parler de ce livre grâce à Elea BdPassions sur sa chaine booktube à l’époque de sa sortie en octobre dernier puisque l’auteure, Julie Trembay, est l’une de ses camarades du forum Le boulevard des passions. J’avais jusqu’alors reporté ma lecture et je le regrette car très sincèrement, L’échappée mérite totalement toutes les louanges qui lui ont été faites ! Même si ce n’est pas un coup de cœur pour moi (à cause d’un certain détail expliqué plus bas dans ma chronique), ce n’est pas passé très loin et je pense que je garderai longtemps en mémoire cette belle histoire d’amour entre Anne et Ethan !
L’échappée, narrée en chapitres alternant les points de vue d’Anne et d’Ethan - comme tout bon livre de New adult qui se respecte - n’oublie pas d’inclure les points forts qui font le succès de ce genre littéraire, c'est-à-dire de la romance, des passés douloureux, des larmes, de la sensualité et un animal mascotte (ici, c’est Blanche-neige, la chatte d’Ethan et de Nathan). Le fait que l’histoire se déroule au Canada change un petit peu par rapport aux autres romances de ce genre, qui sont souvent américaines, et puis il y a Anne, notre petite frenchie, à laquelle, on arrive parfaitement bien à s’identifier et qu’on envie grandement d’être tombée sur le splendide Ethan (enfin, au début, c’est vrai qu’il n’est pas très glamour avec sa barbe hirsute, sa propreté douteuse et ses colères d’alcoolique….on est d’accord….).
«Il a jeté l’éponge, Anne. Et comment fait-on pour remonter un homme qui est déjà au fond du trou mais refuse d’attraper la corde ? Ethan a choisi de se pendre avec ».
J’avais entendu parler de ce livre grâce à Elea BdPassions sur sa chaine booktube à l’époque de sa sortie en octobre dernier puisque l’auteure, Julie Trembay, est l’une de ses camarades du forum Le boulevard des passions. J’avais jusqu’alors reporté ma lecture et je le regrette car très sincèrement, L’échappée mérite totalement toutes les louanges qui lui ont été faites ! Même si ce n’est pas un coup de cœur pour moi (à cause d’un certain détail expliqué plus bas dans ma chronique), ce n’est pas passé très loin et je pense que je garderai longtemps en mémoire cette belle histoire d’amour entre Anne et Ethan !
L’échappée, narrée en chapitres alternant les points de vue d’Anne et d’Ethan - comme tout bon livre de New adult qui se respecte - n’oublie pas d’inclure les points forts qui font le succès de ce genre littéraire, c'est-à-dire de la romance, des passés douloureux, des larmes, de la sensualité et un animal mascotte (ici, c’est Blanche-neige, la chatte d’Ethan et de Nathan). Le fait que l’histoire se déroule au Canada change un petit peu par rapport aux autres romances de ce genre, qui sont souvent américaines, et puis il y a Anne, notre petite frenchie, à laquelle, on arrive parfaitement bien à s’identifier et qu’on envie grandement d’être tombée sur le splendide Ethan (enfin, au début, c’est vrai qu’il n’est pas très glamour avec sa barbe hirsute, sa propreté douteuse et ses colères d’alcoolique….on est d’accord….).
« — J’ai aussi été victime d’un accident il y a quelques années. Je sais que ça prend du temps. J’ai mis presque un an à retrouver l’usage complet de mon bras et de mon épaule. Il ne faut pas se décourager.
— Ça n’a pas bousillé ta vie, à ce que je peux voir.
— La tienne non plus. Certains ne s’en sortent pas.
— J’aurais peut-être dû y rester.
Il ne plaisantait pas. Ma gorge se noua ».
Ce que j’ai aimé dans ce livre :
1#-Le canada et sa nature grandiose : Quand je pense au Canada, je pense exactement à ce que Julie Tremblay a mis dans son livre. Le cadre idyllique dans lequel se déroule le récit me plait énormément puisque j’adore la nature, les arbres et les lacs. Bon, pour ce qui est des serpents d’eau, je suis moins fan, c’est sûr, mais mis à part ce petit détail, quel bonheur de me retrouver au milieu des bois avec nos héros et de profiter de l’ambiance sylvestre de ce livre !
« — Et tous les employés sont logés sur place ?
— Non, la plupart habitent dans les alentours. Les saisonniers se partagent un chalet. Vous ne serez que trois cette année. Une dizaine de minutes plus tard, Nathan se mit à ralentir. J’aperçus un panneau un peu usé annonçant « Myers Lake, 2 km », juste avant qu’on ne tourne pour s’engager sur un chemin de terre.
— Tous ces bois sont à ma famille. Le terrain s’étend de la route au lac. On faisait de l’érable avant, mais on a dû arrêter faute de main-d’œuvre. Et entre nous, plaisanta-t-il, le sirop du supermarché fait très bien l’affaire ! »
« Les véhicules ne sont pas autorisés jusqu’aux chalets, m’expliqua Nathan. Il faut s’y rendre à pied. On tient vraiment à préserver le terrain et le lac. Aucune route n’a été réellement aménagée ».
2#-Anne, l’héroïne : Je ne sais pas pour vous, mais moi, si j’avais 22 ans et si j’étais célibataire et sans attaches, je rêverai de faire ce qu’a fait notre héroïne, c'est-à-dire un tour du Canada par étapes, en travaillant un peu par-ci, par-là pour payer mon voyage au fur et à mesure. (d’ailleurs, je suis abonnée à certaines chaines de youtubeurs qui, justement, eux aussi, sont en virée en road trip à travers le monde….Cela donne envie ! Mais bon, c’est beaucoup plus facile à faire quand on n’a pas d’enfants….). Quoiqu’il en soit, L’échappée est une ôde à la liberté, à la découverte et à l’aventure. Même si, bien évidemment, le périple d’Anne s’arrête à Wilno, en Ontario, on sent bien au début du livre le parcours qu’elle a fait jusque-là et c’est vraiment une bonne leçon de débrouillardise. Bien entendu, quand on creuse un peu, on apprend aussi pourquoi Anne a tout plaqué derrière elle et a décidé d’entamer ce « road-trip » loin, très loin de Paris et de sa mère….Car si Ethan est marqué dans sa chair suite à son accident qui l’a laissé aigri dans son fauteuil roulant, Anne n’est pas en reste au niveau souffrance psychologiques et s’il y a bien une personne qui pouvait le comprendre, c’était bien elle ! Anne est une héroïne de livre comme je les aime. Elle est gentille, courageuse et a le caractère assez fort pour contrer les sautes d’humeur et les crises d’Ethan. Et elle a aussi le culot de lui secouer les plumes quand il le faut !
« — Alors, comme ça, tu fais un road-trip ?
— Pas vraiment, expliquai-je. J’ai ce qu’on appelle un permis de Vacances-Travail. En gros, je n’ai pas les fonds nécessaires, donc je travaille puis je voyage dès que j’ai assez d’argent.
— Depuis combien de temps es-tu sur la route ?
— Presque six mois.
— Et ça se passe bien ? Je haussai les épaules.
— Pas mal. J’ai commencé à travailler dans l’Ouest, à Vancouver, mais la pluie m’a rapidement découragée. Je suis partie en février. Ça a au moins eu le mérite de payer mon voyage à travers la Colombie-Britannique et l’Alberta.
— En plein hiver ? s’exclama-t-il en riant. Tu as du cran !
— Ça m’a laissé quelques bons souvenirs, répondis-je avec un sourire en coin ».
3#-La relation compliquée entre Anne et Ethan : Même s’il n’est plus qu’une loque au début du récit, quand Anne le rencontre, Ethan cache bien des choses et notamment le fait qu’il soit une ancienne star de hockey sur glace. Evidemment, pour une française, ce sport ne dit pas grand-chose et n’a pas beaucoup d’impact et elle est donc loin d’imaginer la star qui se cache sous l’apparence de ce sale ronchon…En tout cas, au début de leur rencontre, Ethan est vraiment détestable avec Anne ! Malgré tout, les circonstances font qu’elle est souvent à son contact et du coup, au fur et à mesure des jours, la bête finit par être apprivoisée….Si ça, ce n’est pas romantique, je ne sais pas ce qu’il vous faut ! Cela dit, Ethan reste toujours une bête blessée et forcément, ses réactions sont parfois imprévisibles...Personnellement, j’aime beaucoup les héros de romance qui montrent une certaine hostilité à l’égard de l’héroïne mais finalement, réalisent qu’ils n’arrivent plus à se passer d’elle….Comme nous avons des chapitres narrés du point de vue du jeune homme, nous pouvons ressentir avec lui tout ce qui se passe dans sa vie au moment de l’arrivée inopinée et surprenante d’Anne (le fameux coup du serpent d’eau et la panique d’Anne qui s’en suit, par exemple…). Ethan est vraiment bourru, parfois cruel et injuste avec ses proches (avec son frère Nathan, notamment) mais dans la mesure où on sait ce qu’il pense réellement, finalement, cela permet d’accepter (et d’excuser) son comportement parfois très limite…Anne, de son côté, va se comporter en véritable amie avec lui, elle va le soutenir dans les moments les plus difficiles (sevrage d’alcool), rééducation, tours de canoë sur le lac, c’est une petite routine qui va s’installer dans leur vie à tous les deux, des petits rendez-vous très attendus (surtout pour Ethan, qui ne voit personne à part elle et Will son Kiné). Pour ce qui est de la relation amoureuse qui va naître entre nos deux héros, il ne faut pas oublier qu’Anne est raisonnable et sait qu’elle n’est que de passage au Canada et devra rentrer un jour en France….Même si nos deux jeunes gens ressentent quelque chose l’un envers l’autre, il leur est difficile de se l’avouer…..Et puis il y a aussi les rivaux « supposés » d’Ethan ! D’abord, il croit que son frère couche avec Anne et ensuite, il est furieux d’apprendre qu’un bel australien tourne autour de notre jolie française…Personnellement, j’ai adoré la manière dont Julie Tremblay a fait évoluer la relation entre nos deux héros !….On sent monter la pression, la passion amoureuse entre ces deux-là, une passion toujours en retenue, à cause de leurs difficultés respectives (et leurs obstacles qu’ils pensent parfois infranchissables…). C’est vraiment une lecture très addictive à ce niveau-là !
« Affolée, je hurlai à pleins poumons et battis des bras et des jambes. Je bus la tasse avant de ressortir la tête de l’eau, les yeux troubles. Où est-il ? Où est-il ? Où est ce putain de… Je repérai sa queue à la surface. Poussant un autre cri, je fis volte-face et nageai frénétiquement jusqu’au ponton, cherchant à mettre le plus de distance possible entre ce foutu truc et moi. Malheureusement, j’avais dérivé en restant sur le dos et il me fallut un moment interminable pour retrouver la terre ferme. Haletante, je me hissai à la force des bras sur le ponton, m’égratignant la peau sur les planches au passage. Je me retrouvai alors à plat ventre… et deux roues devant mon nez. Redressant la tête, je trouvai le type de la veille dans son fauteuil, en train de m’observer comme si j’étais folle.
— Ça va pas la tête ! me gueula-t-il dessus. J’ai cru que quelqu’un se noyait !
— Il m’a bouffée !
— Quoi ?
— Il m’a mordue !
— Qu’est-ce qui t’a mordue ?
— Le serpent ! ! ! L’ignorant, j’inspectai frénétiquement ma jambe, mais ne vis rien. Pas de marque. Pas de rougeur. Rien. Nada. Poussant un soupir de soulagement, je me laissai retomber sur le dos. Les planches de bois me brûlaient la peau mais je n’en avais cure. Mon corps était agité de frissons et couvert de chair de poule. Je ne pouvais pas voir un serpent en peinture, alors en avoir eu un aussi proche de moi…
— Depuis quand ça mord, les serpents d’eau ? marmonna-t-il, rompant le silence.
— Je… j’en sais rien. Il ne mord pas, celui-là ? Il m’observa sans répondre. Je vis son regard parcourir mon corps, remontant de mes jambes nues vers mes seins. Son expression était impénétrable, mais il s’attarda sur ma poitrine à peine contenue dans mon maillot de bains. Je croisai les bras devant moi, embarrassée. Je n’osais même pas imaginer à quoi je devais ressembler après ma nage folle pour échapper à cette satanée bestiole. Brusquement, sans ajouter un mot, il fit faire demi-tour à sa chaise et reprit le chemin menant vers le chalet.
— Eh ! l’appelai-je. Il ne se retourna pas, poussant sa chaise en avant. La pente était faible, mais je pouvais voir les muscles de ses bras se contracter à chaque poussée. Il s’était douché, c’était déjà ça. Et il n’avait pas l’air soûl aujourd’hui. Simplement d’une humeur de chien ».
« — Oh ! Tu dégages ou quoi ? Il avait tourné sa chaise vers moi.
— Tu faisais du hockey ? lui demandai-je. Son visage se ferma complètement.
— Sors. Putain, c’est la dernière fois que je te le dis. SORS ! hurla-t-il. Apparemment, il avait atteint les limites de sa patience. Sans demander mon reste, je filai ».
4#-Anne qui met les pieds dans le plat ! Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! Contrairement aux parents ou au frère d’Ethan, Anne, qui a elle aussi connu le traumatisme d’un accident de voiture, va prendre le taureau par les cornes et agir en conséquence face au « naufrage » d’Ethan. Son coup de sang qui la pousse à jeter toutes les bouteilles d’alcool chez le beau canadien était, certes, un peu irréfléchi mais finalement, cela aura porté ses fruits ! Cela m’a énormément plu et je me demande aussi pourquoi ses parents n’ont pas secoué plus tôt Ethan ?! Au lieu de cela, ils l’ont laissé se morfondre et sombrer dans l’alcool et l’aigreur durant deux longues années….
«— Tu ne t’es jamais demandé pourquoi Nathan et ses parents le laissaient boire ?
— Nate a dit qu’ils avaient essayé mais qu’Ethan avait menacé de se barrer.
— On a déjà essayé deux fois de le faire décrocher. Sa mère n’a plus le courage de le voir traverser ça. Et Nathan a craqué la dernière fois quand Ethan a pété un câble. Il a tenté de foutre le camp et il a failli se faire écraser par une voiture qui quittait le parking. Il s’en est tiré avec un poignet foulé, mais ça aurait pu être bien pire. Le choc devait se lire sur mon visage, car il poursuivit :
— Un alcoolique en manque n’a franchement rien à perdre.
— Pourquoi ne font-ils pas intervenir un médecin pour forcer la cure de désintox ? C’est évident qu’il en a besoin.
— On y a songé, mais je n’étais pas non plus partisan, avoua-t-il à ma surprise. Le patient doit être consentant pour rentrer en cure, Anne. Autrement, ça ne sert à rien. Cela échouera forcément. Surtout dans un cas comme Ethan.
— Et qu’est-ce que je fais s’il essaie de se barrer à son réveil ? Bon Dieu, jurai-je entre mes dents, Élise avait raison, ses parents vont me tuer.
— Ethan ne voulait pas arrêter la dernière fois que Nate a cherché à le forcer.
— Ce n’est pas différent aujourd’hui.
— Il ne t’a pas démontée quand tu l’as trouvé, répondit-il simplement. Et il a tenu jusqu’à aujourd’hui avant de craquer, ce que je préfère voir comme un bon signe. Je clignai des yeux. Will remballa ses affaires.
— J’ai prévenu ses parents qu’il essayait d’arrêter une nouvelle fois et qu’il valait mieux le laisser tranquille jusqu’à ce qu’il se décide à se montrer.
— « Essayait » ?
— Tu aurais préféré que je leur dise que tu t’étais introduite chez lui et que c’est toi qui avais tout jeté ? Présenté comme ça… pas vraiment.
— S’il se réveille, donne-lui de l’eau. Rien à manger avant demain matin. Il n’a plus rien dans l’estomac, donc les vomissements devraient être terminés une fois pour toutes. Je repasserai dans la matinée. Si ça empire, tu appelles le 911. Il me lança ses directives tout en enfilant son pull. Bon sang, ce mec devait vraiment sortir de l’armée. Will prit mon portable et y ajouta son numéro de téléphone, me demandant de le prévenir aussi si les choses ne se passaient pas comme prévu ».
5#-Les personnages secondaires : Je pense essentiellement à Savannah, Nathan, Ashton, l’australien et Will le kiné ainsi que Ben. Car mine de rien, L’échappée n’est pas un huis-clos entre Ethan et Anne. Nous avons l’intervention de nombreux personnages (qui sont tous à peu près de la même génération). Pour Anne, cela lui permet d’avoir un peu de soupape de décompression surtout lors de moments difficiles et intenses avec Ethan (il lui en fait baver, je vous le rappelle ! notamment au début !!). J’aurais peut-être aimé un peu plus de développement notamment entre ce qui s’est passé entre Savannah et Nathan….C’est dommage que l’auteure n’ait pas un peu plus développé ce passage-là….Mais sinon, mis à part ce détail, franchement, j’ai beaucoup aimé toute cette bande qui gravite autour d’Anne (et pour certains, autour d’Ethan).
« — Je suis Savannah. Tu dois être Anne ! Ravie de te rencontrer ! Elle me prit dans ses bras dès que je fus à sa hauteur. Je me raidis face à son exubérance, surprise, avant de lui rendre son étreinte. J’avais encore du mal à m’habituer aux câlins des Canadiens ».
« Il soupira, avalant cul-sec le fond de son verre.
— Pour moi, le problème est dans sa tête, pas dans ses jambes. Il s’est persuadé qu’il ne pourrait plus remarcher. On peut s’occuper de quelqu’un physiquement… Psychologiquement, c’est une autre histoire.
— C’est pour ça que tu es resté ? La question m’échappa avant que je n’y réfléchisse. Pour la première fois, Nathan eut l’air de sortir de son état catatonique pour me jeter un regard surpris.
— Savannah a mentionné que tu avais décliné un poste à New York après ton diplôme… Elle-même ne comprenait pas pourquoi tu avais fait ce choix.
— Tu lui as dit pour Ethan ? Je secouai la tête et il eut l’air soulagé.
— New York était hors de question quand il a quitté le centre de rééducation. Mes parents ne savaient pas quoi faire. Ils avaient peur qu’il se casse sans nous dire où il allait, ou alors qu’il fasse une connerie qui aggrave son cas. Ça va faire cinq mois qu’il est là. Je le hais par moments, encore plus aujourd’hui, mais il reste mon frère. On ne choisit pas sa famille. On fait avec. Et si nos rôles étaient inversés… je sais qu’il aurait fait pareil pour moi ».
« — Comment tu as su où j’étais ?
— Il n’y avait pas trente-six endroits. C’était soit Ashton, soit ici. C’est Ethan qui t’a fait ça dans le cou ? Je me sentis rougir comme une idiote, mes doigts se portant involontairement vers le suçon qu’il m’avait laissé. Le fond de teint avait dû s’estomper durant la nuit.
— Et Savannah qui croyait que tu te tapais l’Australien ! déclara-t-il en riant. J’avais misé vingt dollars. Merci, Anne ».
« Comment va Anne ? me demanda-t-il.
— Bien.
— Elle passe toujours te voir régulièrement ? Je hochai la tête. Will me soutint pour remonter dans la chaise. Je m’y écroulai et pris une large goulée d’eau.
— Et… tout fonctionne ?
— Qu’est-ce qui fonctionne ? fis-je, fronçant les sourcils.
— Sexuellement. Je faillis en recracher mon eau.
— S’il y a d’autres problèmes que tes jambes, je peux te faire consulter…
— Non, le coupai-je sèchement, ça marche très bien dans ce domaine. Merci. Bordel, j’étais en partie paralysé des membres inférieurs, pas impotent. Du moins… ça n’avait pas encore été testé en situation réelle, mais si je devais me fier à l’érection avec laquelle je me réveillais tous les matins ou quand mes yeux passaient un peu trop de temps sur Anne, c’était un bon indicateur.
— O.K., c’était juste pour aider en cas de besoin. Il me laissa dans la salle de bains. La douche avait été réaménagée à ma hauteur, avec siège et poignées. Encore un rappel de ma nouvelle vie ».
6#-Les sales gosses : Je crois bien que c’est mon passage préféré du livre quand Ethan prend la défense d’Anne face à ces petits merdeux d’ados qui se croient tout permis parce que leurs parents sont des clients ! C’est mon cœur de midinette et mon âme de grande romantique qui parlent ! Le fait qu’à ce moment du récit, Ethan et Anne ne se considèrent que comme des « amis » est un plus car dans ce passage-là, Ethan incarne parfaitement le rôle du preux chevalier qui vient en aide à la gente demoiselle….Bon, c’est sûr que sur son fauteuil roulant, il ne peut pas faire grand-chose, mais avec sa grande gueule, son air intimidant et ses paroles fleuries, les jeunes en face vont chier dans leur froc ! Ce genre de passage c’est un peu ce que je considère à mon sens comme l’effet « Pretty woman », avec la scène culte où Julia Roberts va dans une boutique chic et est snobée par les vendeuses jusqu’à ce que Richard Gere intervienne….J’aime ces scènes où ces gens imbus d’eux-mêmes à cause de leur argent dédaignent les autres et se font moucher à la fin….Pour L’échappée, j’ai vraiment trouvé l’attitude des adolescents hyper choquante (surtout ce qu’ils font après pour se venger) mais bon, Ethan est le fils des propriétaires….Echec et mat pour ces sales petits cons !
« — Vous savez que vous n’avez pas le droit d’être là.
— On a loué le canoë, se défendit le plus grand.
— C’est moi qui étais de permanence cette après-midi à l’accueil, et je l’ai loué à vos parents, pas à vous. Ça peut leur coûter cher.
— On s’en fout, marmonna le petit blond qui se tenait à l’extrémité du canoë, remuant l’eau avec un long bâton qu’il avait dû ramasser au bord de la rive. Ils diront rien.
— On a payé, renchérit le premier.
— Ça n’a rien à voir avec l’argent, c’est une question de sécurité. C’est le règlement et vous le connaissez parfaitement. Rentrez directement à l’accueil et laissez le canoë amarré au ponton.
— Vas-y, on se casse ! lança un autre. Elle peut rien faire de toute façon.
— Vous faites ça, et ce n’est pas à moi que vous allez devoir répondre, mais aux propriétaires. Je suis sûre qu’ils seront ravis d’expliquer le problème en détail à vos parents.
— Connasse ! jura le grand. Mais quelle bande de sales gamins ! Je retins ma langue, bien que l’envie me démange de le foutre à l’eau. Je n’osais même pas imaginer la tête d’Abigail si les parents de l’ado allaient ensuite se plaindre à elle.
— Qu’est-ce que tu viens de dire ? C’est Ethan qui avait parlé. Les gamins se figèrent. Vu qu’il n’avait pas dit un mot depuis le début de notre altercation, ils n’avaient pas fait attention à lui.
— Je t’ai posé une question, reprit-il, et le gamin pâlit légèrement. Il faut dire qu’outre ses larges épaules et ses muscles proéminents, sa barbe de plusieurs jours et sa voix sèche n’étaient pas non plus pour rassurer.
— Elle a pas à nous dire ce qu’on a à faire. On a payé.
— Pas assez pour qu’elle ait à supporter un petit con comme toi. Personne ne t’a appris le respect ? — On est clients ici, l’employée a pas à…
— Ferme-la, gronda Ethan, et le gamin obéit. Dégagez tout de suite, et vous avez intérêt à rentrer directement. Croyez-moi, vous ne voulez pas savoir ce qui va se passer si on vous retrouve encore sur l’eau dans cinq minutes »
7#-L’explication du titre « L’échappée » : Bah oui, c’est toujours intéressant de comprendre pourquoi un livre porte tel ou tel titre. C’est parfois évident, mais souvent, il faut une explication de l’auteur. Dans ce cas-ci, l’échappée aurait pu prendre le titre anglais « Breakaway », c’est clair et net mais du coup, je n’en remercie que plus l’auteure Julie tremblay de ne pas avoir cédé aux sirènes de l’anglicisme (pour faire plus « à la mode »….Maintenant, la plupart des maisons d’édition gardent les titres anglais des livres anglo-saxons sans les traduire….C’est pas plus mal, vous me direz, mais pour un livre dont la version originale est en langue française, autant que le titre soit français !).
«— Breakaway, murmura Ethan. Je reconnus le mot. Il l’avait déjà employé. Le joueur filait seul, sans adversaire si ce n’était le gardien, les autres joueurs trop loin pour parvenir à le stopper. Le palet termina sa course dans le filet à une vitesse ahurissante. La foule se mit à hurler. Je me tournai vers Ethan pour lui faire face.
— Tu ne m’as jamais expliqué ce que ça signifiait.
— C’est une action de hockey. Une échappée.
— Et quel rapport avec nous ?
— C’est réussir à se démarquer, à contrer ceux qui t’entourent, et à foncer droit au but pour marquer. Je fronçai les sourcils.
— En quoi ça nous concerne ?
— Mon coach avait l’habitude de dire que faire un breakaway, c’est refuser de faiblir, c’est de mettre toutes ses forces dans un seul et unique but, et de se défoncer pour ce dernier. Quand j’ai été avec toi, quand tu es arrivée dans ma vie, quand tu t’es imposée dans ma vie, ajouta-t-il avec un sourire en coin, je me suis rendu compte que j’avais oublié ça. On ne baisse pas les bras quand on sait ce que l’on veut. Et tu m’as permis de le faire. Une dernière fois. Un breakaway ».
Ce que je n’ai pas aimé dans ce livre :
1#-Des problèmes qui n’en sont pas : Je pense ici aux états d’âme d’Anne qui ne sait pas quoi faire pour son avenir, ne pensant pas qu’un jour elle tomberait amoureuse d’Ethan… « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire », vous allez me dire, mais bon, à partir du moment où vous êtes sans réelle attache avec votre pays d’origine (la France, dans le cas d’Anne), pourquoi se prendre la tête et ne pas profiter pleinement de son amour au Canada, quitte à s’y installer ? Alors ok, elle s’était engagée auprès de sa copine restée en France pour accepter un travail là-bas, mais franchement, entre un boulot et le grand amour, vous hésiteriez longtemps, vous ? Surtout que le boulot proposé par sa copine n’avait rien d’excitant (de mémoire, un travail dans une banque ou un truc aussi ennuyeux dans le même genre…). Puisqu’elle n’a pas d’enfants, pas de maison à payer, pas de boulot fixe, pas de « famille aimante » en France, pourquoi se prendre la tête ainsi ! Qu’elle reparte à zéro au Canada et qu’elle ne se prenne pas la tête (et ne prenne pas la tête d’Ethan) avec ça ! C’est vraiment un faux problème et y’a plus grave dans la vie que de se provoquer ces petits mélodrames ridicules ! Si tu veux un bon coup de pied au cul pour te bouger, Anne, tu peux me demander, je te le donnerais avec plaisir !
« Une fois dans le lit, ses bras se refermèrent autour de moi et il replongea presque immédiatement dans le sommeil. Pas moi. Les pensées que j’avais tenté de garder au loin m’assaillaient de nouveau, ne me laissant aucun répit. J’avais peur. Du lendemain. De la semaine prochaine. Du mois à venir. Et de ce qui m’attendait après ça. Plus le temps passait, plus je me sentais irréversiblement passer un cap. Je n’étais pas idiote, je savais ce qui était en train de m’arriver. J’étais heureuse dès que je le voyais. Il me manquait dès que je franchissais le pas de la porte. Je m’inquiétais pour lui dès que je n’étais pas là ou que je le voyais souffrir. Malgré moi, je repensais à la première fois que je l’avais vu. Soûl, sale, grossier… Un véritable salaud. L’homme qui me tenait aujourd’hui dans ses bras avait beau être la même personne, avec moi, il était complètement différent. Quelqu’un que j’avais appris à connaître. Quelqu’un auquel je tenais. Quelqu’un contre qui mon cœur n’avait pas pu se protéger. Je n’aurais jamais imaginé une telle chose en venant au Myers Lake ».
2#-Des mères peu sympathiques : Que ce soit la mère d’Ethan, celle d’Anne ou bien encore celle de Thomas, on peut dire que les mamans n’ont vraiment pas un bon rôle dans ce livre ! Elles ont toutes des défauts, plus ou moins « graves » mais en tout cas chacune est là pour "pourrir la vie" de notre héroïne à sa manière ! Je n’ai pas aimé Abigail Myers, la mère d’Ethan et de Nathan, dès le début du récit. Certes, ce n’est pas une sale marâtre qui va en faire baver à Anne, nous ne sommes pas dans ce genre d’histoire à la Cendrillon, mais ce qui m’a gênée chez elle c’est sa manière de penser et réagir face aux problèmes de son fils. Bien évidemment, je ne peux pas me mettre à sa place et je ne sais pas comment je réagirai si l’un de mes enfants se trouvait en fauteuil roulant à broyer du noir et à croire que sa vie est foutue mais le laisser se morfondre dans un chalet, avec son frère pour lui tenir compagnie, ce n’est vraiment pas malin ! Déjà, c’est dégueulasse pour le frère – dans le cas de cette histoire, c’est Nathan, qui le dit lui-même, il s’est sacrifié pour son frère….Quant à la mère d’Anne, n’en parlons pas, c’est vraiment une saloperie d’égocentrique de la pire espèce. Anne n’a vraiment pas de chance….Et pour la mère de Thomas, l’ex petit copain d’Anne, et bien, son comportement a été horrible vis-à-vis de notre héroïne quand celle-ci était adolescente…
« —Tu es sûre que tu devrais être déjà debout ?
— Le paramédic a dit que je n’avais qu’une bosse. Ça ira, réitérai-je. De toute manière, il n’y avait personne d’autre pour assurer le service à la réception ce matin.
— On aurait pu trouver quelqu’un pour te remplacer. Je ne savais pas trop comment prendre ses paroles… Était-ce sa manière de me dire que je n’étais pas irremplaçable ?
— Je ne veux pas savoir ce qui se passe entre vous, Anne. Mon fils est grand. Mais j’espère, pour toi et pour lui, que cette histoire se réglera sans encombre. Ethan a assez souffert comme ça. Et je ne veux pas que mes fils se déchirent plus qu’ils ne l’ont déjà fait.
— Abigail, je ne…
— Je veux que tu partes, me coupa-t-elle. Je me figeai, le sang désertant mon visage.
— Je veux que tu partes, poursuivit-elle, parce que je ne veux pas que ma famille vole encore plus en éclats. Mais je sais aussi qu’Ethan ne me pardonnerait pas de te mettre à la porte. Alors je te demande de réfléchir sérieusement à tout ça. À ce que tu as l’intention de faire. Et si tu penses que cette histoire ne durera pas, pars maintenant, Anne. Crois-moi, vous ne ferez que souffrir à la fin.
— Je tiens à lui, dis-je, la gorge nouée. Vous n’en avez probablement pas conscience, Abigail, mais il compte pour moi, et je sais que c’est réciproque.
— Pour combien de temps ? jeta-t-elle. Vous vous connaissez à peine. Et Ethan… Tu ne peux pas nier qu’Ethan est fragile en ce moment. Il a besoin de rester ici pour être soigné correctement. Il a besoin de suivre sa rééducation jusqu’au bout. Je n’ai rien contre toi, Anne. Tu as fait du bon boulot au lac, mais je ne t’ai pas engagée pour tenir compagnie à mon fils. Il commence à lentement se remettre, je refuse que quoi ce soit vienne retarder ou entraver sa progression. Je serrai les poings.
— Je l’ai aidé à se remettre sur pieds. Quand je suis arrivée ici, il était au bout du rouleau. J’ai vu le pire de lui-même. Vous avez raison, ça ne vous regarde pas. Ce qu’il y a entre lui et moi ne concerne que nous ».
3#-Les principes d’Anne : Ah la la, la la la, lala !!!! Cette héroïne est merveilleuse mais il y a juste un point sur lequel je ne suis pas d’accord avec elle (et qui fait que malheureusement ma lecture n’est pas un coup de cœur…) : Il s’agit de ses principes de rester « indépendante » financièrement et de continuer à travailler alors qu’Ethan lui propose de tout prendre en charge quand ils sont dans l’immense ville de Toronto... Attention, ne pensez pas que je prône l’assistanat et l’oisiveté, pas du tout ! Pour ce qui est du boulot, je suis totalement d’accord avec elle quand il s’agit de gérer Myers Lake et ses chalets !....Dans la mesure où je considère que ce job, en contact de la nature, a l’air génial, je ne vois pas cela comme une contrainte de bosser là-bas (sauf pour faire l’administratif et gérer les clients mécontents…certes….), ce qui me gêne, c’est qu’une fois à Toronto, Anne décide de travailler dans un bar pour être « indépendante »…Alors que ce séjour est momentané et qu’elle ne va pas s’installer définitivement là-bas ! Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! Ils vont aller à Toronto pour qu’Ethan se fasse à nouveau opérer pour essayer de remarcher un jour….Et bien moi, je trouve cela dommage (à part si elle est une « oiseau de nuit » et aime l’ambiance des bars, après tout, chacun ses goûts !) mais il y a quand même le risque de faire des mauvaises rencontres, de bosser ainsi la nuit et du coup, je suis d’accord avec Ethan quand il lui reproche d’avoir pris ce job car cela pourrait être dangereux ! Après, vous me direz, c’est une question de point de vue car au fin fond des bois où se trouve Myers Lake, il y a des animaux sauvages comme des ours et c’est aussi dangereux…..Mais que voulez-vous, pour moi, travailler en contact de la nature, ce n’est vraiment pas une corvée à mes yeux ! Tout ça pour dire qu’au lieu de passer ses nuits à bosser dans un bar, pour gagner de l’argent dont elle n’a pas besoin tout de suite, elle ferait mieux de partager le maximum de moments avec Ethan….Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! Je lui aurai collé des baffes quand elle s’est offusquée en réalisant qu’Ethan avait payé ses frais d’inscription à l’Université au Canada ! Mais putain, de quoi elle se plaint ! (cela dit, pour être totalement honnête avec vous, j’avais aussi ce genre de principes quand j’avais la vingtaine et du coup, bah certains mecs que j’ai côtoyés à cette époque-là, ils n’avaient pas autant de scrupules et ça les arrangeaient bien que je paye pour moi et parfois pour eux ! Alors un conseil les filles, si un mec se propose de vous payer quelque chose, ne faites pas les fières et sortant le drapeau de l’Independant woman ! Acceptez ce qu’ils vous offrent parce que d’autres ne seront pas aussi généreux et vous risquez aussi de tomber sur des profiteurs ! N’oubliez pas que les hommes sont payés beaucoup plus que les femmes pour un boulot égal et qu’en plus, généralement, quand vous vivez en couple, qui se tape les tâches ménagères, le repassage etc….Alors franchement, pas de scrupules à avoir d’accepter une aide financière d’un gentil fiancé !...Et je ne vous parle pas du système des retraites…Si c’est vous qui décédez avant votre mari ou le contraire….Un vrai scandale !….On vit dans une société qui avantagera toujours les hommes, faut vous y faire !).
« —Je n’aurai jamais assez d’argent d’ici là à moins de prendre un prêt… Encore faut-il qu’une banque accepte sans historique de crédit. Son regard s’assombrit dangereusement.
— Anne, je me fiche du prix. Ce n’est rien pour moi. Tu ne vas pas passer ta vie à servir des gens dans un bar alors que tu pourrais exercer un métier qui te rapporte bien plus que ça. Tu n’as pas fait des études pour…
— Je ne veux pas de ton argent, l’arrêtai-je. Je ne m’en servirai pas.
— Même si c’est à cause de moi que tu en es là aujourd’hui ?
— Ethan… Ce n’est pas une bonne idée.
— Pourquoi ?
— Parce qu’on vit déjà ensemble et que je ne paie pas de loyer…
— Tu peux voir ça comme un prêt si tu le souhaites, proposa-t-il. Tu n’auras qu’à me rembourser quand tu auras trouvé un job.
— Non. Je trouverai une autre solution. Il fronça les sourcils, mais je secouai la tête. Dieu merci, il n’insista pas ».
« J’aurais dû me méfier. Qu’il ait accepté aussi facilement aurait dû me mettre la puce à l’oreille. Quand je rentrai du boulot deux semaines plus tard, je trouvai une enveloppe de l’université sur la table. Dedans, il y avait mes papiers d’inscription, ainsi qu’un accusé de réception des frais de scolarité. Ethan était déjà au lit, mais ça ne m’empêcha pas de le réveiller.
— Quoi ? marmonna-t-il, encore endormi.
— Ne joue pas l’innocent, fis-je en agitant les papiers. Ce n’est pas moi qui ai pris le courrier ! Qu’est-ce que tu as fait ? ? Je t’avais dit non !
— Anne, j’aurais payé bien plus pour que tu ne remettes pas les pieds dans ce bar.
— Ce n’était pas à toi de prendre cette décision ! Il se redressa sur ses avant-bras.
— On vit ensemble ?
— Quoi ?
— Est-ce qu’on vit ensemble ? ».
Pour conclure, j’ai pris énormément de plaisir à lire L’échappée ! Anne et Ethan m’ont transportée dans les forêts sauvages et idylliques du Canada, un vrai décor de carte postale pour moi qui aime tant la nature ! Nos deux héros sont des personnages aux personnalités très complexes au regard de leurs passés respectifs et des drames qui ont cheminé leur vie. Anne est une héroïne comme je les aime et Ethan correspond parfaitement à mes goûts en matière de « book boyfriend ». Lorsque l’on débute ce livre, on n’a plus du tout envie de le refermer et on attend avec impatience de découvrir ce qui va arriver à nos deux héros. En plus des passages intenses et dramatiques, Julie Tremblay nous sert aussi des moments de pure romance avec un soupçon de sensualité. Il faut dire qu’au début de leur rencontre, Ethan se comporte vraiment comme un sale con envers notre héroïne ! Il ne l’épargne pas et projette toute sa hargne et sa frustration sur elle alors qu’elle n’y est pour rien sur ce qui lui est arrivé par le passé ! Ces mélanges d’amour/haine, d’attirance/répulsion sont le cocktail parfait pour ce genre de lecture pleine de passion. Pour ma part, L’échappée n’est pas passé loin du coup de cœur et je vous recommande ce livre à 100% !
Ma note : 17,50/20
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