Les Editions Harlequin (2016)
Sortie originale 2015
384 pages
Synopsis :
Pour Brysen, l’amour, ce n’est clairement pas au programme. Sa vie est bien trop remplie pour y caser un homme. Car, en plus de ses cours à la fac et de son job de serveuse, il faut aussi qu’elle s’occupe de sa famille qui part à la dérive depuis que sa mère dépressive a décidé de se soigner à la vodka. Non, vraiment, elle n’a pas le temps de s’amuser. Et encore moins de s’amuser avec Race, le frère de sa meilleure amie, dont la simple vue embrase tous ses sens. Elle ne doit surtout pas craquer, d’autant plus que le beau blond est aussi sexy que dangereux, et on murmure dans The Point qu’il est le nouveau roi de la ville… Alors, à chaque fois qu’elle le croise, Brysen met un point d’honneur à être aussi désagréable et méprisante que possible. Mais manifestement, il en faut plus que ça pour décourager Race. Et elle sait pertinemment que, lorsqu’il se décidera à passer à l’attaque, elle ne sera pas de taille à résister.
Amour dangereux, ce nouveau tome de Bad, met en scène Race, le frère de Dovie, héroïne du 1er tome. Ce personnage avait eu un rôle primordial dans l'histoire d'amour entre la jolie rousse et son voyou de Bax, du coup, c’est avec un grand plaisir et beaucoup de curiosité que je me suis replongée dans les rues de The Point mais aussi de The Hill, la partie de la ville plus tranquille et "normale" où vit et étudie notre nouvelle héroïne, Brysen.
"Il y a des hommes qu’on ne peut pas ignorer. Comme si, autour d’eux, les gens se déplaçaient au ralenti, en noir et blanc, et que ces hommes étaient l’unique point de couleur, la seule personne en mouvement. Race Hartman était de ces hommes-là. Même si la fête battait son plein et qu’une pièce remplie de personnes bruyantes, soûles et excitées nous séparait, même si je doutais qu’il sache que j’étais là, je ne voyais que lui. Grand et blond, doté d’un corps et d’un visage conçus pour rendre la gent féminine folle de désir, il était indéniablement magnifique et délicieux, comme tout ce qui est mauvais pour vous. Je ne voulais pas le regarder, mais je ne pouvais pas m’en empêcher. Il dégageait tout simplement trop d’énergie, de vie, d’audace, et dans mon monde, où tout était gris et sans vie, il représentait un festin sensoriel dont j’étais ravie de me gaver".
Ce que j’ai aimé dans ce livre :
1#-Le suspens très prenant avec le « psychopathe » qui pourchasse Brysen : C’est le petit plus de ce tome-ci, par rapport au précédent, c'est-à-dire la présence d’une tiers personne dans la romance qui voudrait éclore entre entre Brysen et Race : Un mec cherche à nuire à la jeune femme (allez, disons-le carrément, il cherche à la tuer) et le challenge, c’est de savoir qui est ce dingue…..Bon, personnellement, j’ai vite deviné qui c’était, malgré les petites « fausses pistes » que l’auteure nous a proposées le long du récit mais qui semblaient trop « évidentes » pour être les bonnes…..Après avoir compri, qui est le psychopathe et ses motifs, les pièces du puzzle s’assemblent parfaitement. (Mais oui, mais c'est bien sûr !!!).
"C’était un numéro inconnu. Six mots seulement, pas grand-chose, mais la boule au ventre qui me vint après les avoir lus me dit que quelque chose n’allait vraiment pas. Tu étais si belle ce soir. Je regardai le message sans bouger pendant quelques secondes avant de répondre : C’est qui ? Sincèrement désolé de t’avoir ratée. Mais qu’est-ce que ça voulait dire ? Je demandai encore une fois qui c’était, et quand je compris que je n’obtiendrais pas de réponse, j’éteignis le téléphone et le reposai sur la table de chevet. Je restai assise dans le noir un long moment, le pouls frénétique, une étrange sensation de malaise me donnant la chair de poule. Frissonnante, je me recouchai, tirant les couvertures par-dessus ma tête. Parler de « rater » quelqu’un quand des coups de feu avaient été tirés, ce n’était pas drôle et j’étais assez à cran pour ne pas aimer ça du tout. Les questions se bousculaient dans ma tête".
2#-La romance entre Brysen et Race : Notre nouvelle héroïne, Brysen, est une jolie blonde au physique parfait. Nous l’avions rencontrée dans le précédent tome puisqu’elle est la collègue serveuse de Dovie. Les quelques fois où elle était apparue dans Amour interdit, il avait été suggéré par Dovie qu’elle semblait mépriser Race et qu’elle fuyait tout contact avec lui…..Evidemment, nous découvrons dans ce nouvel opus que si la belle fuit Race c’est parce qu’elle est en fait très attirée par lui, mais venant d’une famille honnête, elle ne peut concevoir de tomber amoureuse d’un voyou, qui, selon elle, ne lui apportera que des ennuis (elle en a déjà assez suffisamment dans sa vie personnelle et familiale)…Mais voilà, la jeune femme va vite comprendre que celui qu’elle veut fuir est en fait celui qui pourra la sauver et lui apporter tout son soutien contre la montagne d’emmerdes qu’elle semble cumuler depuis quelques mois. Et si Brysen a craqué secrètement pour Race, et bien c'est totalement réciproque ! Le fait qu’elle l’ait toujours repoussé et ne se soit jamais jetée dans ses bras – comme les autres filles – vu le physique très avantageux de notre beau blond - est un bon point pour elle car cela attise tout l’intérêt qu’il peut lui porter….Et quand le poisson est ferré, il n’y a plus qu’à le pêcher….
"Evidemment, j’étais dangereusement attirée par lui, et ce depuis la première fois où il avait déposé Dovie au travail. Mais il n’en saurait jamais rien. Race n’était pas un type bien et je menais une vie assez difficile comme ça sans que j’y ajoute le genre de complications qu’il y apporterait forcément. Pour garder Race et ces sentiments traîtres à distance, je me comportais comme une vraie peste avec lui. J’étais froide, indifférente, malpolie et parfois purement méchante. J’agissais comme si je le trouvais insupportable, comme s’il n’était qu’une créature infâme et repoussante. Et quand cela ne suffisait pas, je l’ignorais, comme s’il n’était pas digne de mon temps. C’était de plus en plus difficile, et plus je lui envoyais de mépris à la figure, plus il me renvoyait de charme et de pur sex-appeal. Nous nous étions embarqués dans un jeu excitant et j’étais terrifiée à l’idée de perdre la partie. Race me désirait et il n’en faisait pas un secret. Je ne savais pas combien de temps encore je pourrais tenir à distance mon propre désir face aux attaques de ces yeux infiniment verts et de cette sublime tête aux cheveux blond clair. Il m’adressa un sourire à dix mille watts et s’arrêta tout près de moi, de manière à me regarder de haut. Malgré mes treize centimètres de talons, il me dépassait de beaucoup.
-Tiens donc, bonsoir, Brysen. Je levai les yeux au ciel et portai mon verre à mes lèvres pour dissimuler mon trouble alors que sa voix rauque caressait ma peau".
3#-Karsen et Booker : Ouh la la la la la ! Alors ces deux personnages ne sont pas tout de suite mis en lumière dans l’histoire mais on sent un énooooorme potentiel de romance entre ces deux-là. Mon petite cœur de midinette a frémis en lisant les émois de cette jeune fille de 16 ans qui semble craquer pour son garde du corps, Booker, un mec balafré qui a fait de la prison et qui a décidé de se ranger du côté de Race et de Bax…..Je ne sais pas si l’auteure américaine Jay Crownover compte développer quelque chose autour d’eux, mais en tout cas, moi, je suis partante à 100% ! Alors ok, la petite sœur de Brysen est encore mineure alors wait and see.....
"Je n’étais pas opposée à l’idée d’avoir sur le dos un homme qui donnait l’impression de pouvoir arracher la tête de quelqu’un juste parce qu’on l’aurait regardé de travers. Ce qui m’embêtait, c’était plutôt qu’il ne parle pas et ne semble pas enchanté par son rôle de baby-sitter. Il avait quelques années de plus que moi et était bien plus grand que Bax et Race. Ses cheveux bruns et courts, ramenés au-dessus de son large front, faisaient encore plus ressortir la cicatrice qui débutait en haut de son sourcil et découpait tout un côté de son visage, jusqu’à sa mâchoire. C’était vraiment dommage, car c’était un très bel homme. Il avait de beaux yeux perçants, d’un bleu acier, si pâles qu’ils paraissaient argentés et réfléchissants ; un visage fort, ciselé d’une manière extrêmement rude et virile. Sans cette cicatrice, il aurait vraiment pu rivaliser avec Race dans la catégorie des mecs sexy, et cela ne me plaisait guère que ma petite sœur n’arrête pas de lui lancer des regards furtifs quand elle croyait que personne ne la regardait".
4#-Les révélations sur la famille de Brysen : On comprend assez vite que les parents de Brysen ne sont plus les parents parfaits que la jeune femme espérait. De malheureux concours de circonstances vont mettre en miette leur petite vie de famille jusque-là bourgeoise et tranquilloute. Tout a commencé avec le fait que la mère de Brysen ait conduit sous l’effet de l’alcool et ait causé un accident de voiture qui a tué un père de famille…..Les avocats se sont arrangés pour qu’elle n’aille pas en prison mais celle-ci s’est finalement auto-punie et autodétruite, d’abord par les médicaments puis par la vodka. Après, le père de Brysen fera de très mauvais choix qui vont précipiter un peu plus leur perte. Brysen, consciente du naufrage de sa famille va prendre la décision très mature de revenir vivre chez eux - elle qui avait pris son indépendance – pour pouvoir s’occuper de sa jeune sœur Karsen jusqu’à ce qu’elle aille à l’université (puisqu'elle ne peut plus compter sur ses parents pour remplir leur rôle...). Personnellement, j’ai admiré le courage de notre héroïne, j’ai adoré la manière dont Race viendra l’aider et j’ai été plusieurs fois révoltée par les réactions de les parents de Brysen….
"Deux ans plus tôt, je vivais dans un monde joyeux, plein de couleurs et de lumière. J’habitais en colocation avec des copines, j’allais à la fac, je repoussais les mecs qui n’avaient qu’une chose en tête. J’étais naïve, insouciante, et je pensais que rien ne changerait. Désormais, je vivais de nouveau à la maison, m’occupant d’un parent souffrant d’une crise de dépression paralysante avec tendance à l’automédication, et d’un autre, bourreau de travail, fuyant ainsi tout ce qui n’allait pas dans son foyer. J’étais surtout rentrée pour éviter à ma petite sœur Karsen d’être seule face à la tristesse et à la noirceur ambiantes. A seize ans, c’était une excellente élève ; elle allait partir à la fac dans deux ans. Je me débrouillerais jusque-là. Après tout, mes parents avaient toujours travaillé dur pour garder notre famille sur la ligne ténue entre The Hill et The Point et c’était le moins que je puisse faire en retour. Nous n’avions jamais été honteusement riches, mais nous n’avions pas non plus eu à survivre dans le champ de bataille qu’étaient les rues de The Point. Je sentais que je leur devais au moins ça. J’entrai dans la maison en soupirant. Aucune lumière n’était allumée, vu que Karsen n’était pas là et que ma mère était sans doute inconsciente dans son lit. Je passai par la cuisine pour prendre une bière, fraîche cette fois, et me traînai jusqu’au bureau de mon père. Il était assis derrière l’ordinateur, comme toujours. Sa tête presque chauve baissée et ses yeux rivés sur l’écran. Fronçant les sourcils, je décapsulai ma bouteille. — Hé. Il sursauta et son regard se détourna brusquement de l’écran. — Brysen Carter, tu viens de me filer une bonne trouille. — Comment elle était aujourd’hui ? — Bien, tout va bien, répondit-il après s’être éclairci la gorge et être retourné à son écran. J’en doutais sérieusement".
"Ma mère n’avait pas toujours été comme ça. Elle avait un côté un peu fragile, avec des hauts et des bas niveau moral, mais c’était un accident de voiture qui avait tout changé. Une horrible blessure au dos entraînant une douleur immense et interminable, ainsi que l’impossibilité de retourner travailler l’avaient transformée en cette ombre de femme triste et alcoolisée. Mon cœur se serrait et mon ventre se nouait à chaque fois que je la voyais comme ça, car ce n’était pas une fatalité. Elle pouvait se faire aider, mon père pouvait la soutenir, et peut-être que notre vie reviendrait un peu à la normale. Mais ce n’était pas le cas et je devais faire avec jusqu’à ce que Karsen soit assez grande pour se débrouiller toute seule".
5#-La rencontre de Race et Bax : Nous savions déjà dans le 1er tome comment ces deux jeunes gens avaient fait connaissance mais c'était la version Bax (et si vous avez lu ma chronique du 1er tome, vous savez que je n'aime pas ce personnage). Du coup, je suis ravie de lire la version de leur rencontre racontée par Race. Il ne faut pas oublier que celui-ci venait d'une famille très riche et qu'à 16 ans, il possédait tout ce qu'il souhaitait....Alors pourquoi a-t-il choisi de suivre Bax dans ses délires criminels, l'explication est enfin là et si je ne partage pas vraiment son point de vue, je peux comprendre ce qui l'a poussé à "vivre" autrement....
"Jusqu’à l’âge de seize ans, j’avais été insensible. Présomptueux, pourri gâté, débordant d’égoïsme et de suffisance. Je ne ressentais rien. Je vivais dans une bulle où tout ce que je voulais, tout ce dont j’avais besoin m’était donné immédiatement. Je ne me posais jamais de questions sur le monde extérieur, sur les choses étrangères au portefeuille bien rempli de papa-maman. Un soir, j’étais sorti avec une fille. La fille en question, je l’avais oubliée, mais je me souvenais parfaitement de tout le reste. Mon père m’avait offert une Mustang Roush pour mon anniversaire. Je me pavanais, je me prenais pour le roi du monde, intouchable et imbattable, jusqu’à ce que je prenne une mauvaise direction et me retrouve perdu sur une route qui passait entre The Hill et The Point. A un feu rouge, je cherchais la bonne direction sur mon téléphone quand la vitre côté conducteur avait été brisée et des mains m’avaient saisi pour me sortir de la voiture. Je me souvenais des cris de la fille, de l’odeur de mon sang tandis que je me débattais sous les coups de poing. Mais plus que tout le reste, je me souvenais de m’être senti vivant. J’étais nerveux, effrayé, mais je n’allais pas abandonner la Mustang sans me battre. C’était le moment le plus « réel » de toute ma vie. Toute mon insensibilité s’était évanouie. J’avais envoyé un coup de poing, vu le type massif et sombre se plier en deux et tomber de tout son poids sur le sol. Ses os avaient craqué et je m’étais effondré au milieu de la rue, en face d’un garçon pas plus âgé que moi, mais qui semblait avoir vécu cent vies de plus. Se tenant les côtes, du sang coulant sur son visage et de son nez, Bax m’avait dévisagé. La fille était sortie de la voiture et avait crié qu’elle appelait la police. Et moi, tout ce que j’avais pu faire, c’était m’émerveiller de la rapidité des battements de mon cœur et frémir sous l’effet de l’adrénaline parcourant mon corps. « J’aurais jamais pensé qu’un mec comme toi pourrait décocher un coup de poing pareil. Même si c’était de la chance. » C’était le plus beau compliment qu’on m’avait jamais fait. J’avais essuyé le sang et repoussé mes cheveux de mes yeux et lui avais demandé s’il avait besoin qu’on l’emmène à l’hôpital. C’était étrange, il venait d’essayer de me voler ma voiture, il m’avait tabassé, mais c’était un moment décisif de mon existence. Bax, sa vie, son monde m’avaient réveillé et je ne pouvais plus revenir à mon univers de rêve molletonné".
Pour conclure, ce 2ème tome de Bad est vraiment très sympa à lire. Nous continuons à évoluer autour de personnages qui forment une petite bande très soudée. Dovie et Bax sont évidemment bien présents dans l’histoire, de par leurs liens avec Race, notamment. Jay Crownover a su créer un petit suspens avec le psychopathe qui semble avoir pris pour cible Brysen. J’ai énormément apprécié la montée en puissance de manière crescendo de tous les malheurs qui s’abattent sur notre héroïne. Non pas que j’aime voir des gens souffrir, mais c’est plutôt par rapport à Race, qui finalement, arrive comme un sauveur, un chevalier sur son blanc destrier pour sauver sa jolie princesse blonde. Je me dois aussi d’évoquer Karsen, la petite sœur de Brysen qui m’a provoqué des papillons dans le ventre avec son crush vis-à-vis du patibulaire Booker…..Mon Dieu, Mrs Crownover, écrivez une romance sur ces deux personnages, pleaasse ! Le prochain tome sera sur Titus, le demi-frère de Bax. Il me tarde de lire son histoire, surtout que lui, contrairement aux deux précédents héros masculins, se trouve du côté des « gentils » puisqu’il est flic et il va avoir à gérer la "traitresse" de The Point, Reeve….Aaah ! Vivement la suite !
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