samedi 31 décembre 2016

LES HERITIERES - Tome 3 : Mariage à l'écossaise


Tessa Dare
Les Editions J'ai lu (2016)
Sortie originale 
376 pages

Synopsis :
Comment faire ses débuts dans le monde quand on est une jeune fille anxieuse et d’une timidité pathologique ? Madeline Gracechurch est une godiche et elle le sait. Incapable d’affronter le badinage de la haute société, elle s’est inventé un soupirant pour qu’on lui fiche la paix : un fringuant Écossais, le capitaine Logan MacKenzie, qu’elle aurait rencontré à Brighton, et qui est fou d’elle car, dans sa correspondance avec ce fiancé imaginaire, Madeline a toutes les audaces. Fort heureusement, ses missives, égarées dans quelque caserne lointaine, resteront scellées à jamais. C’est ce qu’elle croyait, jusqu’au jour où Logan MacKenzie vient frapper à sa porte, bien décidé à exiger tout ce qu’elle lui a promis dans ses lettres !



"Cette fille n’était pas faite pour porter du gris. Avec ses cheveux noirs et ses lèvres roses, il lui fallait des couleurs vives. Le vert éclatant des Highlands, ou du bleu saphir. Il se surprit à sourire. Elle serait adorable dans le tissu écossais de son clan".

Quel délice que cette histoire ! C'est mon premier livre de l'auteure américaine Tessa Dare, même si j'avais entendu parler d'elle et de sa saga Les demoiselles de Spindle Cove, et du coup, au moment où je vous écris cette chronique, je suis en train de lire le tome 1 de cette série Les Héritières tellement je suis tombée sous le charme de la plume de l'auteure ! (car il faut préciser que les 3 volumes qui composent actuellement cette série sont totalement indépendants les uns des autres, le seul dénominateur commun étant que les héroïnes sont à chaque fois "une héritière"....).

jeudi 29 décembre 2016

Dans la ligne de tir


Pauline Libersart
Les Editions Laska (2014)
206 pages

Synopsis :
Atterrée, Lucy regarde la jungle autour d’elle. Comme dans une mauvaise série B, l’avion qui la ramenait aux États-Unis vient de s’écraser en pleine Amazonie. Au milieu de cet enfer de verdure, les survivants du crash peinent à s’en sortir. C’est à ce moment que deux marines surgissent, chargés de les sauver. Spécialisés dans les opérations commandos, les deux hommes sont loin d’être ravis de devoir jouer les baby-sitters. Pour la jeune femme, ce n’est que le début des complications ! Comment aurait-elle pu imaginer qu’un moment de faiblesse la rattraperait et changerait sa vie une fois de retour au pays ? Qu’un homme sexy et dangereux serait capable de survivre à l’enfer juste pour la retrouver ?



Ayant déjà expérimenté la plume de Pauline Libersart avec L'homme de la Sierra, qui narrait l'histoire d'amour entre un cow boy solitaire et "sauvage" et une jeune Belle du Sud, (histoire que j'avais beaucoup aimée et que je vous recommande, d'ailleurs !), c'était donc avec impatience et délectation que je me suis plongée dans cette nouvelle romance qui débute - chose n'est pas commune - dans la jungle amazonienne, suite au crash d'un avion et qui aura pour héros Jack, un soldat des forces commando US avec Lucy, une jeune femme douce, courageuse et déterminée. 

mercredi 28 décembre 2016

Rien qu'avec toi


Renée Carlino
Les Editions Milady (2016)
Sortie originale 2014
441 pages

Synopsis :
Il n’est pas possible d’aimer et de se quitter. Vous souhaiteriez que cela le fût. L’amour change parfois de visage, il peut revêtir celui de la confusion, mais on ne peut jamais le faire disparaître. Je sais par expérience que les poètes ont raison : l’amour est éternel ». Kate Corbin se sent perdue. Elle vient de perdre celle qui lui tenait lieu de mère, s’enlise dans une relation qui ne peut la mener nulle part, et est condamnée à la rubrique des faits divers du Chicago Crier. Pour l’aider à prendre un nouveau départ, son patron lui confie une mission qui va changer sa vie : interviewer R. J. Lawson, un milliardaire, génie de la technologie, récemment reconverti dans la viticulture. Hélas, le séjour californien s’annonce mal, car R. J. prend immédiatement en grippe la journaliste. Alors que Kate tombe sous le charme de l’homme à tout faire du domaine, elle va découvrir à ses dépens que les apparences sont trompeuses...

On pourrait croire que Rien qu'avec toi n'est qu'une romance de plus avec une jeune femme "ordinaire" qui rencontre un jeune trentenaire chef d'entreprise millionnaire....hors, Que nenni ! Ce n'est pas du tout le cas ! 

lundi 26 décembre 2016

Une romance inattendue


S.C. Rose
Auto-édition (2016)
287 pages

Synopsis :
Alexandra, jeune fille de vingt-cinq ans, se découvre une véritable passion pour le célèbre jeu vidéo World of Warcraft. Elle en devient très rapidement accro. C’est au cœur de cet univers enchanteur, peuplé de créatures mystiques, qu’elle va faire la connaissance de Däémon. Personnage froid aux remarques assassines, il commence par prodigieusement l’agacer, avant de simplement l’intriguer. Mais le jour où ils se rencontrent, leur face à face est explosif. Une romance entre eux est-elle seulement possible, ou s’agit-il d’une ruse de la part de Däémon pour parvenir à ses fins ?

Je viens tout juste d'achever ma lecture et bien que j'ai d'autres livres à chroniquer en attente, je me dois de vous donner ma réaction à chaud de ce livre pour le moins "inattendu" et très franchement destiné à un public averti !


Je connaissais l'auteure suisse S.C.Rose grâce au livre L'accord parfait que j'avais énormément aimé et donc, c'est toute confiante que je me suis lancée dans cette nouvelle romance. Enfin romance....Une romance bien particulière tout de même.....Si le BDSM est devenu ultra courant dans les livres de romance contemporaine ou de new adult grâce au succès du maintenant mythique Cinquante nuances de Grey, et si je ne suis pas née de la dernière pluie je dois dire que j'ai été énormément surprise par le "penchant" du héros ! Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! Däémon/Nathaniel est exhibitionniste ! Il adore faire l'amour avec sa copine devant un public de mecs qui n'auront pas le droit de la toucher, juste les regarder.....Il aime faire ça devant ses amis et aussi son propre frère !

vendredi 23 décembre 2016

Christmas crush


Abby Soffer & Caroline Tillman
Les Editions Something else (2016)
170 pages

Synopsis : 
Et si le voeu secret d'un enfant à Noël pouvait changer des vies ? La plupart d'entre nous perçoit les fêtes de fin d'année comme un moment de joie et de partage, peuplé de boules, de guirlandes et de lumières. À Cambery, petite ville du Michigan, les choses ne se passent pas toujours de cette façon. Pour la jeune Shirley d'à peine six ans, la magie s'éteint peu à peu. Dans une dernière supplique, elle demande au père noël de redonner à son papa une raison de sourire. Et quand le bonhomme au costume rouge décide d'exaucer son souhait, il leur fait croiser la route de Madame "Mégère", pas vraiment disposée à faire fondre le coeur de Monsieur "Iceberg". Laisserez-vous cette drôle de brise vous emporter ? Qui sait, vous pourriez connaître un fameux "Christmas Crush" !


"J’ai toujours entendu dire que l’amour n’avait ni raison ni loi, j’en prends conscience après trente ans d'existence. Et j’aurais préféré ne jamais en faire l’expérience".

Christmas crush est vraiment un livre parfait si vous souhaitez lire une jolie romance teintée de neige et d'esprit de Noël. Notre héroïne, Angie, est très attachante et c'est un délice de suivre sa découverte de Cambery, petite ville du Michigan dans laquelle elle vient d'arriver avec sa petite fille Gaby, bien loin de son Alabama natal où elle a laissé derrière elle tous ses mauvais souvenirs, suite à la mort de son mari David 18 mois auparavant.

mercredi 14 décembre 2016

Le plaisir de te détester


Emilie Million
Les éditions Harlequin (HQN) 2016
203 pages

Synopsis :
Pour certaines personnes, les réunions des anciens du lycée sont un bon prétexte pour étaler son bonheur et sa réussite. Pour Marie, c’est surtout l’occasion de se prendre la réalité en face : célibataire, au chômage, au bord de la ruine, on ne peut pas dire qu’elle ait de quoi se vanter auprès de ses anciens camarades. Constat qui devient d’autant plus blessant lorsqu’elle se retrouve face à David, qu’elle a humilié dix ans plus tôt. Car le geek boutonneux de ses souvenirs s’est transformé en un chef d'entreprise charismatique. Alors, quand ce dernier lui propose de devenir son assistante, Marie hésite : doit-elle céder à la tentation de revoir David ou bien faire preuve de prudence et éviter cet homme qui a toutes les raisons de lui en vouloir ? 

«-Est-ce que tu sais parler anglais ? embraya-t-il en faisant la sourde oreille à mes protestations. 
-Bien sûr que je parle anglais, qu’est-ce que tu crois ? Je regarde Game of Thrones en VO depuis des années. Une grosse veine vint pulser sur sa tempe, ce qui attira momentanément mon attention. 
-Je ne suis pas sûr que cela soit reconnu comme une véritable expérience, bougonna-t-il ».

Après la lecture mitigée du tant attendu 3ème tome de Phobos, il fallait que je me console avec une petite comédie romantique comme je les aime. Le plaisir de te détester a parfaitement tenu ses promesses et m’a fait passer un très agréable moment de lecture. Bien entendu, il y a certains petits détails qui m’ont fait tiquer (et que j’expliquerai plus en profondeur ci-dessous) mais dans l’ensemble, je dois bien reconnaître que j’ai beaucoup aimé suivre les mésaventures de Marie face à ses problèmes de « célibataire au chômage qui vit en coloc dans un petit appartement » et qui se retrouve embauchée comme secrétaire assistante (à l’insu de son plein gré) par le mec qu’elle avait très méchamment humilié dix ans plus tôt lorsqu’ils étaient lycéens….

mardi 13 décembre 2016

PHOBOS - Tome 3



Victor Dixen
Les éditions Robert Laffont (2016)
620 pages

Synopsis :
Fin du programme Genesis dans
1 mois...

1 jour...

1 heure..

Ils sont prêts à mentir pour sauver leur peau. 

Ils sont les douze naufragés de Mars. Ils sont aussi les complices d'un effroyable mensonge.
Les spectateurs se passionnent pour leur plan de sauvetage, sans se douter du danger sans précédent qui menace la Terre.
Elle est prête à mourir pour sauver le monde. 
Au risque de sa vie, Léonor est déterminée à faire éclater la vérité. Mais en est-il encore temps ?
Même si le compte à rebours expire, il est trop tard pour renoncer.

« En prétendant jouer moi aussi le jeu de l’amour, j’ai laissé mes sentiments m’enivrer et m’affaiblir, faire de moi cette petite chose tremblante qui s’est pitoyablement effondrée comme un château de cartes aux premiers mots blessants de Marcus. Mais maintenant, il n’est plus temps de jouer un jeu qui n’est pas le mien. Maintenant, il n’est plus temps de refuser la mission que le destin m’a assignée. Peut-être qu’au début je me défilais par pudeur ; mais si je continue, ce sera par lâcheté. Pas question ! Si je suis condamnée à être aussi seule que Serena, alors il faut que je sois aussi dure qu’elle ! ».


J’ai terminé il y a quelques jours  le 3ème tome de Phobos et que puis-je vous en dire ? Car oui, je suis un peu mitigée par rapport à ce livre, et après quelques jours de réflexion, je peux même dire que je suis un peu déçue….Ma déception est en proportion de l’attente que j’avais de cet ultime opus puisque j’avais énormément aimé les deux précédents tomes….

mercredi 7 décembre 2016

UNE BRAISE SOUS LA CENDRE - Tome 2 : Une flamme dans la nuit



Sabaa Tahir
Les Editions Pocket (PKJ) - 2016
Sortie originale 2016
544 pages

Synopsis :
"Tu as compris, Laia, 
Ils nous pourchassent. Il n'y a aucun moyen
 de quitter la ville. La peur est notre meilleur guide,
elle nous maintiendra en vie." Elias a toujours voulu quitter Blackcliff pour enfin devenir libre. Mais ce rêve a un prix : Laia, une jeune résistante, lui permettra de fuir s'il l'aide à faire évader son frère, enfermé dans la pire prison de Blackcliff. Malgré le risque, Elias n'hésite pas une seconde et décide de forcer son destin. Traqués par les Martiaux, les fugitifs ignorent que ce voyage les conduira jusqu'au cœur de l'Empire, où des dangers plus périlleux encore les attendent...

« Un simple geste plein de menace. Un rappel qu’il n’est pas simplement mon guide mais Elias Veturius, l’héritier de l’une des plus grandes familles de l’Empire. C’est aussi un ancien Mask – un soldat d’élite de l’empire des Martiaux. Il est mon allié – la seule personne capable de m’aider à faire sortir mon frère Darin d’une prison martiale tristement célèbre ».

Le premier tome d’Une braise sous la cendre que j’avais lu l’année dernière m’avait laissé un souvenir plutôt positif et je dois dire que j’attendais avec une certaine impatience de pouvoir lire la suite. C’est chose faite avec Une flamme dans la nuit et le moins que l’on puisse dire c’est que l’auteure anglo-américaine Sabaa Tahir a une sacrée imagination même si je déplore une violence peut-être un peu trop présente dans ce 2ème tome avec des actes cruels et durs à lire (comme la décapitation de jeunes enfants) qui m’ont glacée d’effroi et qui n’étaient pas forcément nécessaires pour la compréhension de l’histoire et surtout pour cerner le caractère ignoble de la grande méchante de l’histoire….

mercredi 30 novembre 2016

LA FAMILLE ST JOHN - Tome 3 : L'amour en 11 scandales




Sarah MacLean
Les Editions J'ai Lu (2016)
Sortie originale 2011
352 pages

Synopsis :
Cela s'appelle tomber de Charybde en Scylla : afin d'échapper à un importun, Juliana Fiori commet l'erreur de se réfugier dans la voiture de Simon Pearson. Et une fois de plus, l'arrogant duc la traite en gamine effrontée. Impulsive et rebelle comme toutes les Italiennes, Juliana est tout ce qu'il déteste chez une femme. Apprenant qu'il s'apprête à conclure un mariage de raison avec une débutante irréprochable, Juliana se moque de lui et lui lance un défi : elle lui prouvera qu'il est incapable de résister à la passion ! Amusé, Simon accepte et lui laisse quinze jours pour se couvrir de ridicule. Cela servira de leçon à cette petite impudente. Mais est-il aussi infaillible qu'il le pense ?


Je vais vous avouer quelque chose : Quand j’ai débuté cette saga historique, je ne pensais pas que le tome consacré à Juliana, la demi-sœur des jumeaux St John, serait mon préféré. Le fait que la demoiselle soit à moitié italienne me gênait un peu par son « exotisme » mais finalement, cette particularité de Juliana a joué en sa faveur car en tant qu’étrangère débarquée depuis peu en Angleterre, son parcours initiatique et ses bourdes dues à sa méconnaissance des règles ultra strictes de l’aristocratie anglaise ont été un vrai délice à lire…Et quand l’homme qui va lui taper dans l'oeil se trouve être le Duc de Leighton, qui est on ne peut plus rigide sur l’étiquette et le comportement en société, on va vite comprendre que cela va faire des étincelles entre ces deux-là ! 

Je ne peux que qualifier ma lecture de coup de cœur tellement j’ai été embarquée dans les aventures amoureuses de Juliana et de Simon. Dès les premières pages, nous sentons l’animosité entre ces personnages car l’auteure américaine, Sarah MacLean, avait eu la bonne idée d’introduire quelques passages les concernant dans les deux précédents tomes pour nous mettre un peu l'eau à la bouche et surtout pour bien insister sur le fait que ces deux là ne font pas du tout partie du même monde....

Quand une jeune femme passionnée et à moitié roturière rencontre un duc fier et snob, on peut s’attendre à énormément de scènes cocasses, mais aussi beaucoup de passion….Et je dois dire qu’à ce niveau-là, l’auteure nous a gâtés !


Ce que j’ai aimé dans ce livre :
1#-Scandales en tous genres et rebondissements : Dès les premières pages de ce 3ème tome, nous sommes embarqués dans le tourbillon des scandales ! Juliana a un caractère emporté et spontané et comme elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, elle enchaîne souvent des actions qu’une jeune femme de bonne famille ne devrait pas faire. Après, il n’y a pas qu’elle qui a un comportement scandaleux et qui va vivre des moments de honte (sa chute dans les citrouilles et autres légumineux en s’enfuyant d’un bal a été grandiose !!!!!) , et si le Duc de Leighton se vante d’être irréprochable et tente de lui faire la morale à chaque fois qu’ils se voient, il ne faut pas oublier qu’il cache lui aussi un lourd secret concernant sa jeune sœur Georgiana (nous avons appris dans le tome 2 qu'elle avait trouvé refuge à la Minerva House auprès de Nicholas St John et de son jeune épouse Lady Isabel)……Ma lecture a été totalement palpitante et addictive. J’ai eu du mal à lâcher mon livre et quand c’était le cas, je pensais souvent aux personnages et à ce qu’il allait encore leur tomber sur la tête….

« Elle tourna les talons et s’enfuit, craignant d’être malade si elle restait une minute de plus dans cette maison. Un valet ouvrait déjà la porte vers laquelle elle se précipita, les yeux brouillés de larmes. En sentant l’air vif sur son visage, elle remercia le ciel. Elle était sauvée. Du moins, elle l’aurait été. S’il n’y avait eu les légumes. Trop tard, elle se rappela que les marches étaient jonchées de produits de la récolte. Emportée par son élan, elle posa le pied sur un potiron, et toute la pyramide s’effondra. Mariana poussa un cri en la voyant tomber, entraînant dans sa chute une vague de citrouilles, d’oignons et de courges, qui dévalèrent les marches et se retrouvèrent avec elle au bas des marches. Quand elle ouvrit les yeux, elle était entourée de légumes, dont la plupart s’étaient écrasés ou avaient éclaté, répandant leur chair sur les pavés. Un navet roula devant elle et vint s’échouer contre la roue d’une voiture – tel le dernier soldat tombé au champ d’honneur. 
-Oh, mon Dieu ! Perchée en haut du perron, Mariana avait les yeux écarquillés et la main plaquée sur la bouche. Deux valets attendaient derrière elle, s’interrogeant visiblement sur la conduite à tenir. Juliana commença à rire. Un rire inextinguible, impossible à maîtriser. Un rire dans lequel elle laissa libre cours à sa tristesse, à sa frustration, à sa colère. Essuyant une larme au coin de ses yeux, elle constata que Mariana riait aussi… ainsi que les deux valets. Juliana repoussa les légumes, qui allèrent rejoindre les autres. L’un des domestiques vint l’aider à se relever, et elle découvrit alors l’étendue des dégâts. Le décor était ruiné, et il faudrait nettoyer les marches avant que les invités quittent le bal. Sa jolie robe de soie rose était couverte de graines et de pulpe écrasée. Mariana continuait de rire, à la fois amusée et horrifiée.
(...)
-Vous en avez… partout ! s’exclama-t-elle avec un grand geste de la main. 
-Je suppose que ce serait trop demander que l’une de ces voitures soit la vôtre ? Mariana balaya la file du regard. 
-Pas du tout. C’est celle-ci, répondit-elle en indiquant l’un des véhicules. 
-Enfin, quelque chose qui tombe bien ! Mariana ouvrit son réticule et en sortit une poignée de pièces d’or. 
-Si vous pouviez oublier qui, exactement, a détruit le décor de votre maîtresse… suggéra-t-elle en glissant les pièces aux valets avant de rejoindre Juliana qui grimpait déjà dans la voiture. 
-Vous croyez qu’ils se tairont ? s’enquit cette dernière. 
-J’ai l’espoir qu’ils aient pitié de vous. Juliana se carra sur la banquette en soupirant. Alors que le véhicule s’ébranlait, elle lâcha : 
-Il faut tout de même me reconnaître un mérite. 
-Lequel ? 
-Je ne suis pas du genre à m’évanouir discrètement dans la nuit ».

2#-L’épisode de la chute dans le lac : J’ai hésité à mettre ce passage dans ma partie spoilers mais en fait, je voulais juste revenir sur ce passage car cela m’a fait penser à un accident dramatique survenu au Canada en 2012. A cette époque (pas si lointaine), il y avait la mode des photos de mariées « trash », qui avait pour but de mettre en scène la mariée avec sa robe usagée (après le mariage, bien entendu ! Quand la robe ne servira plus). Et du coup, je me rappelle de cette mariée canadienne qui avait voulu faire des photos dans une rivière et elle s’était malheureusement noyée sous les yeux du photographe à cause du poids de l’eau qui s’était engouffré dans sa robe et qui l'avait entraînée vers le fond (article ultra facile à retrouver sur google puisque je viens de le lire pour me rappeler l’année où ça s’était passé !). Quoi qu’il en soit, il ne faut jamais mésestimer la force de la nature ! Surtout la force de l’eau ! Et ce n’est pas Juliana qui va me contredire vu ce qui lui arrive à elle aussi dans ce livre !

3#-Une roturière dans un monde snob : C'est ultra-jouissif de voir Juliana envoyer bouler les femmes aristocrates snobes et intolérantes. Ses manières, ses attitudes détonnent par rapport aux autres ladies du "grand monde" (encore que, vis à vis de Callie ou d'Isabel, ses nouvelles belles-soeurs, elle n'est pas beaucoup plus scandaleuse !). Heureusement, Juliana peut compter sur le soutien de ses frères, notamment Gabriel, qui n'a rien à lui envier au niveau des scandales, ne l'oublions pas ! (c'est peut-être aussi pour cela que le Duc de Leighton n'aime pas trop cette scandaleuse famille St John, et qu'il évite de se "compromettre" avec elle....même s'il est énormément attiré par la benjamine de la famille...Petit coquin, va !). Et en ce qui concerne les hommes de l'aristocratie, contrairement à leurs épouses, ils sont plutôt tentés de considérer Juliana comme une fille facile et scandaleuse comme a pu l'être sa mère jadis...Ce qui fait que certains se croient permis d'avoir quelques libertés vis à vis de la jeune femme....Qui heureusement, sait très bien se défendre ! (même si ce n'est pas bien pour une jeune femme de la bonne société d'user de ses poings...Sans blague ! Elle ne va pas se laisser peloter sans se défendre, quand même !).



«-Vous n’imaginez quand même pas qu’ils vont vous croire ! Une fille à peine légitime, et tolérée dans la bonne société que parce que son frère est marquis. Vous ne pensez pas non plus qu’il vous croira, j’espère. Après tout, vous êtes la fille de votre mère. La fille de votre mère. Elle avait beau faire, ces paroles étaient une insulte à laquelle elle ne pourrait jamais échapper. 
-Ils ne vous croiront pas, s’entêta-t-elle en levant le menton, parce qu’il semblera impossible que j’aie voulu de vous, porco ! Il fallut quelques secondes à Grabeham pour traduire le mot italien. Le mot porc flotta un instant entre eux, en anglais et en italien, puis Grabeham tendit sa grosse main ».

4#-Les joutes verbales entre Simon et Juliana : Ces deux-là n’ont pas arrêté de se chercher des poux durant tout le livre ! Quand l’amour flirte avec la haine et mène à la passion ça dépote !!!! Il est aussi très intéressant de voir que Simon, malgré ses attitudes hostiles envers la jeune femme, ne cesse d’essayer de la protéger et de lui venir en secours ! Ils sont constamment attirés l’un vers l’autre comme des aimants pour se rejeter de plus belle une fois leurs « moments de passion » terminés…..Je suis fan de ce couple !!!!!


«-Oui, j’imagine qu’il ne doit pas être facile de faire honneur à une réputation telle que la vôtre, observa-t-il. Elle n’avait jamais rencontré non plus pareil crétin. Elle se recroquevilla, bénissant la pénombre. Elle était habituée aux insultes, aux suppositions qu’entraînait le fait qu’elle soit la fille d’un marchand italien et d’une marquise anglaise qui avait abandonné mari et enfants… s’excluant ainsi de la haute société londonienne. Ce dernier point était le seul qui suscitait chez Juliana un soupçon d’admiration pour sa mère. Elle aurait aimé dire à ces aristocrates ce qu’ils pouvaient faire de leur étiquette ! À commencer par le duc de Leighton, qui était de loin le pire de tous. Ce qu’il n’était pas au début. 
-Pourriez-vous faire arrêter cette voiture et me laisser descendre ? 
-Je suppose que les choses ne se passent pas comme vous l’aviez prévu ? 
-Comme je l’avais… prévu ? répéta-t-elle, éberluée. 
-Allons, mademoiselle Fiori, vous croyez que je ne sais pas quel était le but de ce petit jeu ? Vous arranger pour être découverte dans ma voiture - l’endroit idéal pour un rendez-vous clandestin –, devant les marches de la demeure de votre frère, au cours d’une des réceptions les plus en vue de la saison ? Juliana arrondit les yeux. 
-Vous croyez que je… 
-Non. Je sais que vous vouliez me piéger pour vous faire épouser. Et votre plan, dont je suppose que votre frère ignore tout tant il est ridicule, aurait pu fonctionner avec un autre homme, portant un titre moins prestigieux que le mien. Mais je vous assure qu’avec moi cela ne marchera pas. Je suis duc. Dans une confrontation, ma parole prévaudrait sur la vôtre. En fait, je vous aurais volontiers laissée ruiner votre réputation devant Ralston House si je n’étais pas redevable à votre frère en ce moment. Vous l’auriez bien mérité pour avoir monté cette petite farce. Sa voix était calme, posée. Comme s’il avait déjà eu cette conversation un nombre incalculable de fois auparavant et qu’il n’y voyait qu’un inconvénient mineur – l’équivalent d’une mouche tombée malencontreusement dans sa bisque de homard tiède et sans saveur, ou toute autre soupe consommée par ces snobs anglais. Quel être pontifiant, arrogant… Une bouffée de colère la balaya, l’obligeant à serrer les dents ».

«-J’ai fait envoyer un message à Ralston pour qu’il vienne vous chercher. Vous pouvez attendre dans… Il se tut brusquement, et elle leva les yeux. Le duc s’était rembruni. Si elle ne l’avait pas mieux connu, elle aurait pu croire qu’il était soucieux. Mais elle le connaissait. 
-Dans ? fit-elle, se demandant pourquoi il se dirigeait vers elle. 
-Seigneur, que vous est-il arrivé ? Quelqu’un vous a attaquée. Ils se trouvaient à présent dans le bureau. Leighton versa deux doigts de whisky dans un verre de cristal, et s’approcha du gros fauteuil de cuir dans lequel elle était assise. Il lui tendit le verre, qu’elle refusa. 
-Non, merci. 
-Vous avez tort. L’alcool vous calmerait. 
-Je n’ai nul besoin d’être calmée, Votre Grâce. Le duc étrécit les yeux. Grand, insupportablement beau, extraordinairement sûr de lui – à croire que jamais personne n’avait jamais osé le défier –, il était l’incarnation du noble anglais. Jamais défié jusqu’à maintenant, rectifia Juliana mentalement. 
-Vous niez avoir été agressée ? Elle haussa nonchalamment une épaule et garda le silence. Que répondre ? Quoi qu’elle dise, cela se retournerait contre elle. Il soulignerait, de ce ton impérieux et arrogant qui était le sien, que si elle s’était comportée comme une vraie dame… si elle s’était souciée de sa réputation… si elle s’était conformée à l’étiquette britannique, au lieu de suivre sa fantaisie italienne… tout cela ne serait pas arrivé. Il la traiterait comme le faisaient tous les autres. Comme il le faisait depuis qu’il avait découvert son identité. 
-Quelle importance ? Vous déciderez que j’ai organisé toute ma soirée dans l’espoir de prendre un homme dans mes filets pour l’obliger à m’épouser. Ou vous inventerez une autre théorie tout aussi ridicule ».

5#-Jalousie et rivalité : Et bien oui, pour donner un peu plus de côtés « dramatiques » à l’histoire, l’auteure rajoute dans l'équation amoureuse une jeune anglaise de bonne famille, Lady Penelope, qui ferait une épouse idéale auprès de Simon, toujours à la recherche du prestige et à essayer de préserver les apparences…..Ca, c’est pour titiller la jalousie de notre belle Juliana qui compare sa « rivale » à un grain de raisin….Cela dit, notre belle brune n’est pas en reste, car il ne faut pas oublier que son frère aîné, Gabriel, cherche lui aussi à lui trouver un bon parti…Il a bien vu que la jeune femme était attirée par le Duc de Leighton (que Gabriel ne supporte pas vu leurs antagonismes….), et du coup, Callie, notre héroïne du premier tome, propose son frère Benedick comme potentiel prétendant….Comme ça, les deux frères seraient mariés avec les deux sœurs ! Alors, c’est sûr, le frère de Callie est  hyper charmant et constitue un bon parti mais voilà, Simon n’est pas prêt à laisser partir Juliana et dans son égoïsme purement masculin, s’il ne peut pas l’avoir, aucun autre homme ne l’aura…..Je vous le dis, ce tome est hyper passionné ! (et passionnant !). 

«-Lady Pénélope Marbury. Ralston poussa un long sifflement. 
-Fille de marquis. Réputation impeccable. Une lignée qui remonte à plusieurs générations. L’union la plus parfaite qu’on puisse rêver. Et fortunée, par-dessus le marché. C’est un excellent choix. Simon avait pensé à tout cela, bien sûr, toutefois, l’entendre de la bouche de Ralston le hérissa. 
-Je n’apprécie pas que vous parliez des mérites de ma future duchesse comme s’il s’agissait d’un cheval de prix. 
-Désolé, j’avais l’impression que vous aviez sélectionné votre future duchesse comme s’il s’agissait d’un cheval de prix, justement. Cette conversation mettait Simon mal à l’aise. C’était vrai. Il n’épousait lady Pénélope que pour ses origines irréprochables. 
-Après tout, ce n’est pas comme si les gens s’attendaient que le grand-duc de Leighton fasse un mariage d’amour ».

6#-La grande famille St John : Nous avons la chance de recroiser très fréquemment les héros des précédents tomes dans L’amour en 11 scandales. Je trouve qu’il est important de le souligner car on ne compte plus les sagas où, lorsque les héros d’un tome ont eu leur romance, ils disparaissent complètement du paysage….Dans la Famille St John, que nenni ! L’auteure américaine Sarah MacLean nous fait le plaisir de faire intervenir constamment ses anciens personnages notamment Gabriel et Callie (il faut dire que Juliana habite dans leur domaine….)  mais ce n’est pas tout ! La sœur et le frère de Callie, Marianna et Benedick reviennent en force également alors qu’ils ne sont que des personnages secondaires (mais finalement importants car n’oublions pas que Benedick est un peu à l’origine des défis que s’était lancée Callie dans le 1er tome de la saga…). Quant à Nicholas St John, vu qu’il a accepté d’héberger la petite sœur de Simon au Yorshire, à la Minerva House de son épouse Isabel, on se doute que l'on va les revoir puisque Georgiana est sur le point d’accoucher et de faire du Duc de Leighton l’oncle d’une petite batarde née de père inconnu (hin hin hin….rire de sorcière quand j’écris….Vu que notre Simon déteste le scandale, il va être servi avec sa petite sœur de 17 ans qui devient fille-mère ! Bien fait pour lui ! Ca va te décoincer un peu mon gars !)…..Bref, nous sommes presque dans « Les feux de l’amour » dans cette saga avec des personnages qui ont tous un lien entre eux, qui se croisent et se recroisent et surtout, qui interagissent ensemble depuis le 1er tome…..Du coup,  il vaut mieux lire les tomes dans l’ordre chronologique, c’est un conseil que je vous donne !

Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance !
7#-Le retour de la mère indigne : Ouh la ! je ne m’y attendais pas du tout ! Remarquez, nos héros non plus ! L’auteure a eu raison de faire revenir la femme qui est à l’origine de cette fratrie et qui a forgé leurs personnalités par son abandon et son ignoble égoïsme (comment peut-on abandonner ses enfants ! Et deux fois en 10 ans, purée !!!!!!!). Le retour de Louisa St John va évidemment ébranler toute la maisonnée et tout particulièrement Juliana qui vit malgré elle dans l’ombre de la réputation sulfureuse de sa mère. Après, je me dis que ce retour inopiné a peut-être aussi contribué à rapprocher Simon et Juliana car notre beau Duc – même si c’est un connard en apparence – ne peut pas rester longtemps insensible au désarroi de sa belle……

«-Est-ce que vous regrettez ? lâcha-t-elle. Sa mère ne feignit pas de ne pas comprendre.
-Dans l’ensemble, non. Je ne regrette pas d’avoir été marquise, ou femme d’un marchand de vin. Bien que ton père ait été moins riche qu’il ne me l’avait fait croire. Les choses n’étaient pas toujours faciles… 
-Je vous rassure, elles ne sont pas devenues plus faciles quand vous nous avez abandonnés. 
-Abandonnés ? Tu dramatises. 
-Quel mot préférez-vous employer ? 
-Juliana… c’était ma vie. Je voulais vivre. Tu peux le comprendre, ma chérie. Tu es ainsi, toi aussi, c’est évident. 
-Que voulez-vous dire ? 
-Que l’on apprend beaucoup de choses quand on est enfermée dans une maison avec pour seule distraction des journaux mondains vieux de six mois. Tu es aussi scandaleuse que moi. Tous ces rendez-vous dans des jardins, chutes dans la Serpentine, décors de légumes qui s’écroulent… Dieu que cela devait être drôle ! s’exclama Louisa avec un rire haut perché ».

8#-Tout est bien qui finit bien ! On sent quand c’est une fin de saga quand l’auteur conclue avec des bonheurs à la « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants »….Et là, ça n’a pas loupé ! Nous apprenons que chacune des trois héroïnes devient mère (ou est enceinte) à la fin du livre. Une nouvelle génération de St John débarque ! Et avec les parents qu’ils ont, ça va péter du feu dans les fêtes de famille !....Un seul petit bémol, néanmoins, c’est que Sarah MacLean n’a rien évoqué à propos du couple entraperçu dans le 2ème tome Lara et Rock….J’aurai bien aimé avoir de leurs nouvelles, pourquoi pas l’annonce aussi d’une naissance ?.....Après, c’est sûr que je ne cracherais pas sur un Hors-série qui leur serait consacré à tous les deux….Peut-être que l’auteure nous fera un jour ce cadeau ? Pourquoi pas ?

« Le scandale allait durer. On en parlerait à mi-voix dans les salles de bal, dans Bond Street, dans les couloirs du Parlement. Des années plus tard, Juliana et Simon raconteraient à leurs petits-enfants l’histoire du duc de Leighton terrassé par l’amour ».

« -Nous avons un neveu. Le futur marquis de Ralston. Juliana ouvrit des yeux comme des soucoupes, et lui prit la lettre des mains. 
-Un garçon ! Il s’appelle Henry ! Cela fait trois ! Elizabeth, la fille de Nick, était née deux semaines plus tôt et partageait la nursery avec Caroline. Simon étreignit sa femme. 
-Et à l’automne, nous ajouterons un quatrième à la petite bande. Juliana éprouva une joie immense en songeant à cette famille qui allait s’épanouissant – une famille merveilleuse qu’elle n’aurait jamais osé imaginer. 
-Tu es bien conscient qu’ils vont nous créer un tas de soucis ? Plongeant son magnifique regard d’ambre dans le sien, il répliqua avec un grand sourire : 
-Les plus beaux soucis du monde ».

Ce que je n’ai pas aimé dans ce livre :
La redondance des scènes sensuelles : En effet, après avoir lu les trois tomes de cette saga, force est de constater que l’auteure ne s’est pas trop foulée pour les jeux amoureux entre nos trois couples respectifs. Déjà, à chaque fois, les héroïnes se retrouvent en pantalon masculin (ce qui à cette époque ne se faisait pas et du coup, ça émoustille quand même beaucoup ces messieurs…), nous retrouvons aussi le corsage de ces dames très facilement « abaissé » et bizarre, il n’y a pas de corset pour cacher la poitrine de nos belles demoiselles….Demoiselles qui sont toutes les trois vierges (contrairement aux trois héros…Bon, ces messieurs sont nobles et ont dans les 35 ans donc, ça s'explique facilement…) et du coup, et bah, ça fait mal la première fois quand mesdemoiselles se font dépuceler et à chaque fois, comme de bons seigneurs, les messieurs disent "ne t’inquiète pas, ça fait mal la première fois, mais après, ça ira…"….Je ne parle pas des « flirts très poussés » qui ont lieu dans chacun des tomes avec – pour ne pas perdre leur honneur dès la première étreinte – les femmes ne se font pas pénétrer mais ont droit à toujours la même chose (que je vous laisse découvrir dans les livres)….Du coup, j'ai un peu de mal avec cette histoire d'honneur car en fait, je trouve plus scandaleux ce qu'ils font quand les trois jeunes femmes se retrouvent à nue la première fois face à leurs amants respectifs....Bref, j’ai préféré grandement aux scènes de sexe les scènes de tension sexuelle où les personnages se mettaient la pression avec beaucoup de passion et essayer de retenir leurs "bas instincts, ces coquins et ces coquines ! Quel plaisir que ces baisers volés, ces « je t’aime, mais je te hais aussi, je ne dois pas t’aimer », ce sont vraiment ces scènes passionnelles qui m’ont plu ! Pour les scènes de sexe à proprement parler, une fois que vous avez lu ce qui se passe entre Callie et Gabriel dans le tome 1, vous pouvez considérer que ce n’est pas la peine de lire celles des deux autres tomes car cela va être pratiquement du copier-coller !

Pour conclure, c’est avec délice que j’achève ce 3ème tome qui est un coup de cœur pour moi et qui termine merveilleusement bien cette saga de romance historique de La famille St John. Alors ok, pour être vraiment précis, Juliana n’est pas une vraie St John puisque son lien de parenté avec ses demi-frères lui vient de leur mère….Néanmoins, il est vrai que Gabriel et Nicholas ont vraiment accepté dès le début l’irruption de cette jeune demi-sœur italienne et c’est tout à leur honneur ! L’intervention de Callie et de sa sœur Marianna - qui sont très rapidement devenues amies avec Juliana - a fait beaucoup pour que notre jolie brune se sente acceptée dans sa nouvelle famille….Bon après, pour ce qui est du cercle très fermé et très sélecte de l’aristocratie anglaise, on peut dire que Juliana a passé des moments pas forcément très agréables mais c’est justement l’attrait de ce tome qui est de voir comment une jeune femme qui a grandi en Italie auprès de son père marchand de vin va réussir à clouer le bec à toutes les snobinardes qui médisent sur elle constamment….Et n’oublions pas Simon, notre très beau Duc de Leighton….Un superbe connard ultra snob qui méprise tous ceux qui ne sont pas de son rang….Et le problème c’est qu’il a eu un coup de foudre pour la belle italienne….Coup de foudre qu’il tente de dissimuler sous une hostilité et un mépris total envers la jeune femme….Si vous aimez les histoires d’amour où les héros se détestent mais s’attirent constamment, vous allez être servis dans L’amour en 11 scandales ! Les scènes rocambolesques et scandaleuses s’enchaînent sans cesse, c’est un pur régal ! Je vous recommande totalement la saga La famille St John surtout ce 3ème tome ! 



Ma note : 18/20

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mardi 29 novembre 2016

LA FAMILLE ST JOHN - Tome 2 : L'amour en 10 leçons


Sarah MacLean
Les Editions J'ai lu (2016)
sortie originale 2010
406 pages

Synopsis : 
Désigné par une gazette féminine comme la proie idéale pour les débutantes en mal d'alliance, Nicholas St. John décide de fuir Londres. Alors pourquoi ne pas en profiter pour aider un ami ? Georgina, la sœur du duc de Leighton, s'est enfuie et demeure introuvable. Nicholas accepte de se lancer à sa recherche. Son enquête le conduit dans un village du Yorkshire où il fait la connaissance de lady Isabel Townsend, qui requiert ses talents d'expert en antiquités. Une femme pour le moins surprenante, qui gère son domaine d'une poigne de fer et ne tarde pas à lui tourner la tête, mais qui semble cacher bien des secrets...

« On ne peut nier qu’une véritable épidémie se répand parmi les jeunes filles de Londres – réalité tragique qui, hélas, ne peut mener qu’à la pire des conclusions. Nous faisons allusion, bien sûr, à l’état de vieille fille. Nombreuses sont les demoiselles de notre belle cité à ne pas recevoir les rayons du soleil de la félicité conjugale. N’est-il pas criminel que tant de boutons prometteurs risquent de ne jamais éclore et s’épanouir ? Aussi, chère lectrice, est-ce dans l’intérêt de toutes que nous avons établi une liste de moyens séculaires et éprouvés pour vous rendre plus aisée cette tâche redoutable : trouver un époux. Le moment est venu de vous présenter : « Comment conquérir un lord en dix leçons. » Pearls and Pelisses, juin 1823 »

Deuxième tome de la saga de romance historique La famille St John, L’amour en 10 leçons est consacré au 2ème jumeau de la fratrie St John : Nicholas. Si son frère, Gabriel, le Marquis de Ralston, était un sacré séducteur avec la réputation sulfureuse qui va avec, (il est maintenant marié et heureux avec Callie, notre chère héroïne du 1er tome), on peut dire en revanche que son jumeau ne lui ressemble pas du tout en ce qui concerne ses relations avec les femmes. 

Son détachement envers la gente féminine est notamment due à une énorme trahison datant d’il y a quelques années de cela causée par une belle femme turque quand il était en mission dans ce pays en tant que pisteur au service de la Couronne…

Quoiqu’il en soit le Pearls and Pelisses célèbre gazette féminine, l’a proclamé célibataire de l’année. Depuis la sortie de ce fameux article, Nicholas ne peut donc plus faire un pas dans la rue sans être assailli par les jeunes femmes de bonne famille en quête d’un mari…

Notre héros cherche toutes les excuses possibles pour quitter Londres et l’occasion lui est donnée quand Georgiana, la jeune sœur du Duc de Leighton, âgée de 17 ans, a brusquement disparu sans laisser de traces….Le très prétention Duc de Leighton va donc faire appel à son ami pour rechercher sa sœur car la réputation de pisteur émérite de Nick n’est plus à faire et surtout la discrétion qu’il met dans son boulot….C’est tout ce qu’il faut pour le Duc de Leighton qui souhaiterait que sa sœur revienne au domaine sans que le scandale s’ébruite….

C’est donc accompagné de son fidèle compagnon, le géant turc Rock Durukhan que Nicholas va se lancer sur la piste de la demoiselle disparue sans se douter un seul instant que ses pas vont le mener vers le lointain Yorkshire, auprès d’une jeune femme noble désargentée, Lady Isabel Townsend, qui a réussi à créer un refuge secret pour femmes de toutes classes sociales dans son domaine familiale à Townsend Park Dunscroft ….

L’arrivée de Nick et de son ami Rock dans ce « camp d’amazones » va bien évidemment tout bouleverser et l’univers des uns et des autres s’en trouveront changés à jamais….

« -Ce sont des prédatrices. Toutes autant qu’elles sont. 
-Si tu veux mon avis, ce n’est que justice que le bulan sache enfin ce que c’est que d’être chassé. Nick fit la grimace à l’évocation de ce surnom turc et de la longue histoire qui s’y attachait. Il y avait des années que personne ne l’avait appelé le bulan – le pisteur ».

« Il avait passé vingt-deux jours dans une prison turque avant d’être sauvé par Rock et de se retrouver en Grèce, où il s’était juré de mettre un terme à la carrière du bulan. La plupart du temps, il était heureux de cette décision. Il jouissait d’une existence paisible à Londres, entre la gestion de ses biens et sa passion pour les œuvres d’art de l’Antiquité. Il y avait cependant des jours où la vie du bulan lui manquait. Il préférait, et de loin, être le chasseur plutôt que le chassé ».

Ce que j’ai aimé dans ce livre :
1#-La personnalité indépendante et déterminée de l’héroïne : Isabel, même si elle est issue de l’aristocratie anglaise, a eu une enfance difficile auprès de ses parents. La faute principale en revient à son père, un égoïste de la pire espèce et un gaspilleur patenté. Il va ruiner sa famille. La mère d’Isabel n’est pas mieux car au lieu de protéger ses deux enfants (Isabel a un petit frère né 14 ans après elle), elle va accuser sa fille de ne rien faire pour sauver leur situation financière (car le père n’avait rien trouvé de mieux que de « jouer » sa fille aux jeux)…..A 24 ans, Isabel se retrouve maintenant sans parents puisqu’ils son père vient de mourir et sa mère était décédée depuis quelques années déjà. La mort de son père ne change pas grand-chose à sa vie puisqu’il les avait abandonnés depuis des années, et Isabel avait appris dès l’âge de 17 ans à s’occuper seule de son petit frère et à faire tourner Minerva House toute seule. Une fois les derniers domestiques partis (faute d’être payés), elle va réussir à « sauver les apparences » grâce à sa « communauté » de femmes qui sont venues prendre refuge chez elle au fur et à mesure des années. Isabel sait qu’elle peut compter sur ses « compagnes d’infortune » – qui n’hésitent pas à se travestir en hommes quand il y a des étrangers inopportuns qui viennent au domaine - mais elle se rend aussi compte qu’elle va devoir faire très bientôt des sacrifices pour que leur Minerva House continue d’exister car elles manquent de plus en plus d’argent….Il est intéressant de constater qu’Isabel est une jeune femme qui sait qu’elle ne doit rien attendre des hommes. Bien entendu, tous les hommes ne sont pas des salauds égoïstes mais son expérience familiale avec son père et le comportement de sa mère (folle de lui au point de rejeter les écarts de conduite de son mari sur ses propres enfants) ainsi que les expériences malheureuses de toutes ses compagnes venues la rejoindre au domaine ne font rien pour l’aider à voir les hommes sous leur meilleur jour….Jusqu’à l’arrivée de Nicholas St John…..



« Son père s’était servi d’elle. Une fois de plus ! On aurait pu penser qu’elle se serait habituée à être traitée de la sorte, mais la surprise et le choc étaient toujours aussi vifs. Comme si, un jour, son père allait renoncer à être le scandaleux comte de Townsend… L’homme qui avait tenu sa femme et ses enfants enfermés à la campagne pour mener une vie de débauche à Londres ; l’homme qui ne s’était jamais soucié d’eux, même pas quand son épouse était morte, ni lorsque les domestiques, lassés de ne plus toucher leurs gages, étaient tous partis ; l’homme qui n’avait pas donné signe de vie lorsque Isabel lui avait demandé, lettre après lettre, de revenir à Townsend Park et de rendre à leur demeure un peu de son lustre passé – si ce n’était pour sa fille, du moins pour son héritier. La seule fois où il était revenu… Non, elle ne voulait pas y penser. À cause de lui, sa mère avait perdu l’esprit, son frère avait été privé de père, et elle-même avait dû assumer la responsabilité du domaine. Elle avait relevé ce défi, faisant de son mieux pour que la maison reste debout et qu’il y ait toujours de la nourriture sur la table. Mais, alors que les maigres revenus de Townsend Park suffisaient à peine à pourvoir aux besoins de ses habitants et de ses métayers, son père dilapidait jusqu’au dernier penny tiré de ses terres. L’affreuse réputation du comte avait au moins eu l’avantage de tenir éloignés de Townsend Park les membres de la haute société, ce qui avait permis à Isabel de peupler la maison et ses dépendances à sa guise. Ce qui ne l’empêchait pas de regretter que le cours des choses n’ait pas été différent. Elle aurait tant aimé avoir la vie de n’importe quelle fille de comte : être éduquée sans avoir un seul souci au monde, ne pas douter un instant que, le jour venu, elle brillerait comme les autres et serait courtisée par un homme qui l’aurait choisie, et non réclamée tel un trophée gagné au jeu. Si seulement elle ne s’était pas retrouvée aussi seule… C’était cela, le pire de tout ».

« Après l’avoir foudroyé du regard, Nick cria vers le ciel : 
-Je crois, lady Isabel, que c’est une bonne chose que je sois venu aujourd’hui. Selon toute vraisemblance, vous allez de nouveau avoir besoin qu’on se porte à votre secours. Le sourire qu’elle lui adressa était angélique – et d’une fausseté totale. 
-J’ai survécu vingt-quatre ans sans garde du corps, monsieur. Je n’ai pas l’intention d’en embaucher un aujourd’hui ».

2#-La communauté de femmes : Nous faisons connaissance avec Isabel dans le livre au moment où un homme arrive dans son domaine dans le but de la prendre comme épouse (il l’a gagné au jeu contre le père d’Isabel). Ce passage est très pittoresque car évidemment, au lieu d’accepter sa « demande », elle va le chasser, aidée de ses amies qui ont passé des costumes d’hommes, histoire de faire croire à une présence masculine. Toutes ces nanas sont prêtes à tout pour défendre la maitresse de maison. Et comme l’a constaté Isabel : Les hommes ne voient que ce qu’ils veulent bien voir et donc, ils ne se doutent pas qu’ils ont en face d’eux uniquement des femmes travesties. L’illusion est presque parfaite et suffit à ce qu’elles conservent secret leur petit domaine bien protégé des maris violents et autres gredins qui auraient violenté les femmes venues chercher refuge au Minerva House.  J’aime beaucoup ce principe de communauté, où chaque femme y trouve sa place et ne rechigne pas à la tâche pour participer au bon fonctionnement de la maison. Bien entendu, c’est toujours Isabel la « chef de famille », puisque que le domaine lui appartient et son frère a seulement 10 ans (leur père, avant de mourir récemment avait totalement « déserté » Minerva House depuis des années). Mais la jeune femme sait qu’elle peut compter sur toutes ses alliées, notamment sa cousine Lara mais aussi ses amies Gwen ou Kate. Ce principe de communauté participative me fait un peu penser à la la Familistère de Guise (je vous conseille d’ailleurs d’écouter le podcast qui lui est consacrée dans l’émission « La curiosité est un vilain défaut » sur RTL qui date du 17/02/2016), et je suis admirative de ce genre de solidarité même si, évidemment, il y a toujours une faille quelque part (en l’occurrence, pour le cas d’Isabel, l’argent vient à manquer et elle ne peut pas faire tous les travaux physiques pénibles et dangereux– comme réparer le toit – même si elle est de bonne volonté et extrêmement courageuse !). Du coup, on peut comprendre la surprise de Nick et de son ami Rock quand ils vont débarquer à Minerva House et se rendre compte (très rapidement) qu’il n’y a que des femmes là-bas ! J’adore ce genre de situation cocasse ! L’auteure américaine Sarah MacLean a très bien su faire monter le suspense et les quiproquos à ce sujet !

« Debout au milieu du salon chichement meublé de la maison familiale, lady Isabel Townsend attendait que le sang cesse de vrombir dans ses oreilles. Les yeux plissés, elle observa l’individu pâle et fluet qui se tenait devant elle. 
-C’est mon père qui vous envoie… 
-Précisément. 
-Pourriez-vous répéter votre dernière phrase ? Elle avait sûrement mal compris les paroles prononcées par ce visiteur importun. Il sourit, mais son expression resta vide et peu engageante. L’estomac d’Isabel se contracta. 
-Bien sûr, répondit-il d’un ton onctueux. Nous sommes fiancés. 
-Et par « nous », vous voulez dire… 
-Vous et moi. Nous allons nous marier.
(…)
 -J’avais espéré que nous n’en viendrions pas là… 
-Je le sais bien, dit-il, se méprenant sur ses paroles. Mais je ne quitterai pas cette maison sans la femme qu’on m’a promise ! Vous êtes à moi ! En toute légalité ! Il s’élança alors sur elle, comme ils le faisaient tous. Isabel s’écarta vivement sur le côté, et il plongea par la porte ouverte dans le vestibule. Là, les femmes l’attendaient. Trois femmes, droites comme des soldats bien entraînés, qui formaient un mur défensif entre lui et la porte d’entrée. M. Asperton regarda tour à tour la cuisinière, la responsable de l’écurie et la majordome. Évidemment, il ne pouvait pas savoir qu’il avait affaire à des femmes. Les hommes, Isabel l’avait souvent constaté, ne voyaient que ce qu’ils voulaient voir ».

« -Qu’est-ce que cela signifie ? demanda-t-il en se tournant vers elle. La responsable de l’écurie fit alors claquer son fouet contre sa botte, et il tressaillit. 
-Il ne nous plaît guère que vous éleviez la voix contre une dame, monsieur.
-Je… je suis… balbutia-t-il. 
-Une chose que vous n’êtes pas, en tout cas, c’est un gentleman, à en juger par la manière dont vous avez jailli de cette pièce, déclara la cuisinière en indiquant le salon de son lourd rouleau à pâtisserie. De nouveau, il se tourna vers Isabel, qui se contenta de hausser délicatement une épaule. 
-Ce n’est pas après lady Isabel que vous en aviez, sans doute, intervint à son tour la majordome, tout en testant d’un doigt léger le fil du sabre qu’elle tenait. Non sans mal, Isabel s’abstint de porter les yeux vers l’endroit où était accroché d’ordinaire le sabre – peu affûté, en tout état de cause. Ses compagnes avaient décidément le goût des mises en scène théâtrales. 
-Je… Non ! Il y eut un long moment de silence, pendant lequel Isabel observa la sueur qui perlait peu à peu au front de M. Asperton. Ce ne fut que lorsque sa respiration s’accéléra de manière visible qu’elle décida d’intervenir. 
-M. Asperton s’apprêtait à partir, dit-elle d’un ton encourageant. Il opina avec nervosité, les yeux fixés sur le fouet que continuait d’agiter Kate. 
-Je ne pense pas qu’il reviendra. N’est-ce pas, monsieur ? Comme il gardait un silence prolongé, Kate abattit les lanières de son fouet sur le sol. Le bruit sembla le tirer de sa transe, et il secoua la tête avec véhémence ».

3#-La première rencontre entre nos deux futurs amants : Les premières impressions lors d’une rencontre sont souvent déterminantes. J’ai trouvé leur premier face à face plutôt original dans cette rue alors qu’Isabel est descendue en ville pour trouver un moyen de vendre les statues de son domaine….Quelle chance de tomber sur Nicholas St John, un expert en art (et également le meilleur parti de Londres, selon la gazette féminine qu’Isabel aussi a lu, malgré son éloignement des commérages de la capitale….).

« -Lord Nicholas St. John… Le spécialiste de l’art antique ? Nicholas ne put dissimuler sa surprise. Quelle question inattendue ! Il s’était préparé à entendre : « Nicholas St. John, le frère du marquis de Ralston ? », ou encore : « Nicholas St. John, le lord à conquérir ? », ou même : « Nicholas St. John, le meilleur parti de Londres ? » Mais être identifié comme l’expert en antiquités ? À croire qu’il avait trouvé la seule femme d’Angleterre à ne pas lire Pearls and Pelisses ! 
-En personne. Elle se mit alors à rire, et sa beauté s’accrut encore. Il ne put s’empêcher de lui sourire. 
-Je n’arrive pas à y croire, reprit-elle. Vous êtes très loin de chez vous, monsieur… Je l’avoue, je vous imaginais… différent, poursuivit-elle avec un nouveau rire. Non pas que j’aie beaucoup pensé à vous. Mais vous voilà ici, à Dunscroft ! Quelle chance extraordinaire !
-Je crains de ne pas bien comprendre, répliqua Nick, interloqué. 
-Évidemment ! Mais vous allez comprendre ! Qu’est-ce qui vous amène à Dunscroft ? Il ouvrit la bouche, mais elle ne lui laissa pas le temps de placer un mot. 
-Peu importe. Ce qui compte, c’est que vous soyez là ! 
-Je vous demande pardon ? 
-Vous êtes un signe. 
-Un signe ? 
-Oui, exactement. Mais pas le signe que Lara croyait. 
-Ah non ? Nick en venait à se demander si elle n’avait pas reçu un coup à la tête lors de leur chute. 
-Non, confirma-t-elle. Vous êtes le signe que je dois vendre les marbres. 
-Les marbres… 
-Lord Nicholas, vous vous sentez bien ? s’enquit-elle en l’observant, la tête inclinée sur le côté. 
-Euh… oui. Je crois. 
-Parce que vous répétez davantage mes paroles que vous ne me répondez. Êtes-vous certain d’être lord Nicholas St. John ? L’archéologue ? C’était l’une des rares choses dont il était certain face à cette femme déconcertante. 
-Sûr et certain. 
-Eh bien, reprit-elle après l’avoir observé un long moment, j’espère que vous ferez l’affaire. 
-Je vous demande pardon ?
-Veuillez m’excuser, mais vous ne semblez pas être le plus… vif des érudits. 
-Mademoiselle, répliqua-t-il, pour le coup offensé, je vous assure que… si vous avez besoin d’un archéologue, vous ne pouviez pas mieux tomber. 
-Inutile d’avoir l’air aussi vexé. Ce n’est pas comme si j’avais une pléthore d’archéologues entre lesquels choisir. De nouveau, elle lui sourit et, de nouveau, il resta ébloui. Qui donc était cette femme ? Comme si elle avait lu dans ses pensées, elle déclara : 
-Je suis lady Isabel Townsend. Et je dois vous remercier de me faciliter ainsi la tâche. 
-Je vous demande pardon ? répéta-t-il. Au lieu de répondre, elle se détourna, examinant le sol autour d’eux, jusqu’au moment où, avec un cri de triomphe, elle alla en boitillant ramasser un réticule plutôt élimé. Sous les yeux de Nick, elle fouilla à l’intérieur et finit par en extraire un petit carré de papier qu’elle lui tendit aussitôt. 
-Qu’est-ce que c’est ? 
-C’est pour vous, se contenta-t-elle de répondre, comme si cela tombait sous le sens. 
-Pour moi ? 
-C’est-à-dire pour la Royal Society of Antiquities. Mais, ajouta-t-elle en souriant devant sa perplexité, puisque vous êtes déjà ici… je pense que vous conviendrez très bien ».

4#-Un petit aperçu du Duc de Leighton : Le moins que l’on puisse dire, c’est que Simon, alias le Duc de Leighton, est vraiment un sale connard et j’ai hâte de voir son histoire avec la volcanique Julianna dans le 3ème tome. Mon dieu que cet homme est  stricte et insensible ! Je peux comprendre qu’il veuille à tout prix éviter les scandales mais son comportement avec sa jeune sœur enceinte est vraiment très limite….Du coup, on comprend mieux pourquoi elle a fui son frère et sa mère quand elle a su qu’elle était enceinte….. 


« -La sœur d’un duc ? murmura Jane avec désapprobation. 
-Ça devrait pas compter, qui elle est, protesta Gwen, la cuisinière. Elle a besoin de nous, et on recueille les filles qui ont besoin de nous. 
-Elle ne peut pas rester, déclara à son tour Kate qui, du regard, quêta le soutien des autres. 
-Allons poursuivre cette conversation loin de cette pauvre fille, chuchota Isabel, qui fit signe au groupe de lui emboîter le pas. 
-Elle ne peut pas rester ! affirma de nouveau Kate. 
-Oui, je crois que tu t’es montrée claire sur le sujet, répliqua Isabel, ironique. 
-C’est un risque énorme, insista Jane, comme si Isabel n’y avait pas songé elle-même. En vérité, la crainte lui tordait le cœur. On ne recueillait pas la sœur d’un duc, l’un des hommes les plus puissants d’Angleterre, sans qu’il en ait connaissance. Et cela pourrait être fatal à James. Le frère d’Isabel n’avait que dix ans, le titre de comte de Reddich venait de lui échoir, et il aurait à se battre pour se débarrasser de la réputation catastrophique de son père. Si le duc de Leighton découvrait que sa sœur vivait ici, sous sa protection, James ne se remettrait pas du scandale ».

Ce que je n’ai pas aimé dans ce livre :
1#-Le caractère parfois très tête à claque d’Isabel : Notre héroïne a les défauts de ses qualités. Son obstination à ne pas vouloir tomber amoureuse de Nick car elle a une très mauvaise image des hommes est plutôt logique mais à un moment, il faut arrêter de s’obstiner ! Si vous aimez les quiproquos qui font lever les yeux au ciel tellement ils sont caricaturaux, vous allez être servis dans ce tome….

« Elle avait besoin de Nicholas St. John pour évaluer sa collection de statues et pour les vendre. Rien de plus. De toutes ces années passées avec des femmes que des hommes avaient maltraitées, Isabel avait retenu au moins une leçon : on ne plaisantait pas avec eux. Elle avait vu suffisamment de femmes esclaves de leur corps ou de leur cœur ; suffisamment de femmes, y compris sa propre mère, victimes de sourires charmeurs et de caresses ensorcelantes, pour se jurer que cela ne lui arriverait jamais ».

2#-Pas assez de romance Lara x Rock : Ouh la la ! Quelle grosse frustration !!!!! Je trouve vraiment fort dommage que l’auteure n’ait pas un peu plus développé la romance entre Lara, la cousine blonde d’Isabel et Rock, le meilleur ami de Nick. Il y avait pourtant un fort potentiel de scènes romantiques entre ces deux-là !

« Nick ne vit pas trace du petit garçon. En revanche, au pied du grand escalier qui partait du vestibule, se tenait une femme également en deuil. Blonde, svelte, elle avait un sourire serein, mais elle gardait les yeux baissés. Elle ne ressemblait pas à lady Isabel, mais peut-être était-ce sa sœur, néanmoins… 
-Lara, dit justement la maîtresse des lieux, puis-je te présenter lord Nicholas St. John et M. Durukhan ? Lord Nicholas, monsieur Durukhan, voici ma cousine, Mlle Lara Caldwell. Nick s’inclina devant la jeune femme, puis Rock s’avança. Devant ce géant, Mlle Caldwell écarquilla les yeux. Mais, avec un sourire chaleureux, Rock prit sa main dans la sienne. 
-Mademoiselle Caldwell, c’est un plaisir de faire votre connaissance. Il laissa son regard s’attarder sur le visage de Lara, tandis que Nick reportait son attention sur Isabel ». 

« -Je préférerais que lord Nicholas n’en sache pas plus sur nos difficultés, répondit Isabel. Il est déjà assez déplaisant de devoir supporter sa présence ce soir. 
-Tous deux semblent être des hommes bons, avança Lara, ce qui lui valut d’attirer sur elle tous les regards.
-Ah oui ? fit Gwen. 
-Certes, je n’ai pas passé beaucoup de temps avec lord Nicholas, reconnut Lara. Mais M. Durukhan a l’air… charmant. 
-Charmant, répéta Kate. 
-Oui. Charmant. Enfin, gentil. En tout cas, plutôt gentil. Ses quatre compagnes la dévisagèrent en silence. Lara finit par se soustraire à leur attention en se tournant vers l’un des grands chevaux arrivés avec l’objet de leur discussion. Devant ce geste révélateur, les autres échangèrent des coups d’œil entendus. 
-Lara, est-ce que ce géant t’intéresserait ? la taquina Isabel, heureuse de cette diversion. 
-Je n’ai pas dit ça ! protesta Lara en ouvrant de grands yeux. 
-Pas la peine de le dire, répliqua Kate. On a toutes compris, rien qu’à voir vos joues roses. Quand Isabel vit sa cousine ouvrir la bouche, puis la refermer sans rien dire, elle comprit aussitôt les émotions qui l’agitaient. Elle savait précisément quel trouble pouvait habiter une femme attirée par un homme rencontré un jour plus tôt. 
-Hier, j’ai entendu lord Nicholas l’appeler « Rock », dit Kate. Le nom semble bien choisi pour une créature aussi massive. Après être restée silencieuse un instant, Lara déclara simplement : 
-Il y a de la bonté dans ses yeux. Ce détail, comparé à la gigantesque stature du Turc, fit sourire Isabel ».

Pour conclure, j’ai un petit moins apprécié ce tome au précédent même si l’histoire est quand même captivante. Nick est un homme vraiment séduisant et son aura d’aventurier joue beaucoup sur son charme. J’ai aussi bien aimé l’héroïne, Isabel, qui a certaines qualités dont notamment de ne pas se poser en victime et de prendre son destin en main, aidée par toutes les femmes qui vivent avec elle. Mine de rien, Isabel a su créer une sacrée communauté où chacune y a sa place et sait ce qu’elle doit faire pour l’intérêt général de la maison. La seule présence masculine de Minerva House est le jeune frère d’Isabel, seulement âgé de 10 ans, que j’ai trouvé fort attachant de vouloir « protéger » toutes les habitantes du domaine car il est « l’homme » de la maison. Dans cette Angleterre de 1823 où les femmes de l’aristocratie n’ont pas beaucoup de libertés et sont régies par un très pesant code de bonnes conduites, c’était vraiment un délice de voir Isabel se comporter en « independant woman » même si parfois, il est vrai, j’ai pu être agacée par sa manière de rejeter en bloc l’idée qu’elle pourrait avoir besoin d’un homme à ses côtés, en l’occurrence Nick, et que si celui-ci lui vient en aide, ce n’est pas par pitié, mais par amour….Le gros regret que j’ai eu pour ce 2ème tome, c’est que l’auteure n’ait pas un peu plus développé l’histoire d’amour parallèle à celle de Nick et d’Isabel qui concernait Lara et Rock…..Après, peut-être que l’auteure Sarah MacLean a le projet de nous écrire un petit hors-série consacré à ces deux amoureux (on peut toujours espérer !). Dans ce tome, nous recroisons bien entendu Callie et Gabriel, nos héros du tome précédent mais surtout, nous avons un aperçu du caractère de merde du Duc de Leighton qui devrait se faire rabaisser son caquet par la très jolie Juilanna dans le prochain tome….Vite, la suite !

Ma note : 17/20

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