mardi 20 février 2018

LA CONFRERIE DE LA DAGUE NOIRE - Tome 14 : L'amant sauvage


JR Ward
Les Editions Milady (2017)
Sortie originale 2016
680 pages

Synopsis :
Le couple préféré des lecteurs de la Confrérie est de retour... Plus rien n'est comme avant pour la Confrérie. La Société des éradiqueurs est plus puissante que jamais, mettant à profit les faiblesses humaines pour acquérir toujours davantage de moyens, d'armes et de pouvoir. Alors que la Confrérie s'apprête à les affronter, la bataille a déjà commencé pour l'un des frères. Rhage a échappé de peu à la mort, et le sentiment d'insécurité qui l'envahit depuis le terrifie. À l'instant même où il a le plus besoin d'elle, Mary semble s'éloigner, accaparée par sa propre quête, et la seule chose qui pourrait bien les réunir à nouveau va mettre leur monde sens dessus dessous...


Ouh là ! Quand je lis dès la première phrase du synopsis « le couple préféré des lecteurs de la confrérie est de retour », j’avoue que j’ai grincé un peu des dents !

Personnellement, le couple formé par Rhage et Mary ne m’a jamais trop emballée et le tome 2 de la saga qui leur était initialement consacré ne fait franchement pas partie de mes préférés ! (c’est le moins que l’on puisse dire !)…..

A quel moment ce couple a –t-il été désigné comme le préféré des lecteurs ?!!! C’est une blague ?!!!!

Alors oui, ça y est, je râle et je commence ma chronique en crachant sur le couple vedette de ce nouveau tome L’amant sauvage….Mais rassurez-vous, même si Rhage et Mary font leur show ici, JR Ward nous concocte toujours de sympathiques petites histoires en parallèle en prévision des prochains tomes à venir….Et rien que pour celles-ci, ce tome vaut d’être lu !

Car franchement, il s’en passe des choses dingues dans ce tome et cela augure des trucs pas mal pour l’avenir notamment en ce qui concerne Ahssaut que l’auteure avait un peu mis de côté depuis quelque temps mais qui revient en force dans celui-ci, le coquin….(le tome 16 devrait être pour lui, je l’attends avec impatience….).

L’amant sauvage pourrait être qualifié de tome de transition puisque nous n’assistons pas réellement à de nouvelles histoires d’amour mais plutôt à la mise en lumière de différents problèmes de couple que traversent certains de nos héros et puis il y a aussi l’apparition de nouveaux personnages qui devront un jour ou l’autre faire parler d’eux comme la jeune humaine Jo Early ou encore Markcus le vampire qui fait une arrivée plus qu’originale dans la saga….


Ce que j’ai aimé dans ce tome :
1#-Ahssaut, du mal vers le bien : Le 16ème tome lui sera consacré avec le retour que nous attendons tous de Marisol, alias Sola  la jeune femme humaine dont il était tombé amoureux dans le 12ème tome et qui a décidé de le quitter car elle n’acceptait pas sa manière de vivre (et qui ignore en plus sa nature de vampire)…En tout cas, dans ce 14ème tome, Ahssaut nous fait une belle démonstration de son charisme et de son courage. J’adore ce genre de personnage (que l’on pense être mauvais et qui a finalement un bon fond). Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! Quand il découvre Markcus, l’esclave de sang emprisonné depuis 30 ans dans la maison de la vampire nymphomane Naasha, ouh la la !!!!! Franchement, je ne m’y attendais pas du tout ! La manière dont il va décider de sauver le pauvre bougre prouve bien qu’Ahssaut est un mec bien ! Sa rédemption est proche et même s’il est encore accroc à la cocaïne, à la fin du livre, il a la volonté de se désintoxiquer….Le passage où il se sacrifie (enfin, il va être finalement sauvé par Zadiste) est vraiment super fort en émotion, surtout l’appel téléphonique à Marisol, son ultime déclaration d’amour…Plus romantique que ça, tu meurs ! Bref, avec tout ça, j’ai vraiment hâte de lire le 16ème tome ! Et sinon, j’ai aussi aimé son petit jeu de pseudo-séduction envers Affhres, le sale traitre (qui a été viré par Xcor de la bande des Salopards– à juste raison)…..C’est sûr et certain qu’Affhres va refaire parler de lui car sa haine envers Kolher et sa soif de pouvoir vont le pousser à se manifester de nouveau…

« Ahssaut, fils d’On-S’En-Fout-De-Son-Nom, était tout de noir corbillard vêtu, sans compter ses cheveux foncés à la Dracula qui ne nécessitaient aucun camouflage. Son visage à la beauté du diable paraissait si tendu par l’instinct meurtrier qu’on ne pouvait que respecter le mec. Et en matière de « respect » c’était un sacré retournement de situation. Le trafiquant de drogue s’était présenté devant la Confrérie, et avait prouvé sa bonne foi quant à rompre tous ses liens commerciaux avec la Société des éradiqueurs en livrant la tête de leur chef dans une boîte aux pieds de Kolher. Et en révélant également l’emplacement de ce repaire dont les tueurs se servaient comme QG ».

« Ahssaut se mit à rire en sentant un frisson parcourir sa proie, et l’observa tandis qu’une sorte de dialogue intérieur transparaissait sur ce beau visage – le conflit prenant une telle importance qu’Affhres ne réussit pas à dissimuler sa réaction.
— Tu as un goût de whisky, murmura Ahssaut en baissant la main pour la poser sur l’érection massive du mâle. Et tu sembles avoir faim. Affhres se mit à haleter, à la manière de Naasha. Mais il se figeait par instants, comme s’il était aussi choqué par le comportement d’Ahssaut que par sa propre réaction.
— Alors, gronda celui-ci juste au-dessus des lèvres du mâle. As-tu faim pour le dessert ? Un bruit bizarre s’échappa de l’intéressé, moitié supplique, moitié refus. Puis il repoussa violemment Ahssaut au niveau des épaules, et l’envoya valser en arrière contre une couchette sur laquelle il s’affala à moitié. Affhres s’essuya la bouche sur sa manche et pointa le mâle du doigt.
— Je ne suis pas de ce bord-là. Ahssaut laissa ses jambes retomber mollement sur le côté, pour dévoiler l’érection qui pointait sous son élégant pantalon.
— En es-tu certain ? Son compagnon poussa un juron et se tourna vers la porte. Il disparut en un instant, sans aucun doute pour se précipiter vers sa chambre, où qu’elle se trouve. Ahssaut se redressa sur la couchette et lissa sa veste, en songeant qu’il pourrait être amusant de faire craquer le mâle. Et, ce faisant, peut-être apprendrait-il exactement ce qu’Affhres fabriquait ici. Ses tripes lui disaient que Kolher et Viszs avaient raison de s’inquiéter au sujet de la glymera. Affhres mijotait quelque chose, et deviner de quoi il s’agissait, ajouté au défi d’entraîner le mâle hors de sa zone de confort sexuelle, était exactement le genre de distraction qu’il recherchait. Cette mission s’annonçait assez plaisante en fin de compte ».

« — Qu’est-ce que tu fous avec la voiture de Saxton… Il interrompit le frère.
— Aide-moi…
— Tu fais une overdose… ? Ahssaut ouvrit d’un coup la portière arrière. — Aide-le ! S’il te plaît ! Il dut s’essuyer de nouveau les yeux, car des larmes en coulaient abondamment. Viszs sortit un flingue et s’approcha de la voiture pour jeter un coup d’œil à l’intérieur.
— C’est. Quoi. Ce. Bordel.
— Il…il…il… (Merde ! il n’arrivait plus à parler.) Je l’ai découvert. Derrière le cadenas. Il était au sous-sol. Je ne pouvais pas le laisser là-bas. Le prisonnier recula de terreur devant Viszs, et recroquevilla son corps grêle au fond de la banquette, tandis que ses cheveux filasse recouvraient ses bras maigres et son dos osseux.
— Merde ! (Le frère se redressa et se tourna vers Ahssaut.) Je ne peux même pas commencer à le soigner ici. Il faut qu’on l’emmène. Putain ! – les chaînes – OK, monte – pas derrière le volant. C’est moi qui conduis. Tu m’expliqueras en route. Ahssaut gagna le côté passager en titubant. Mais ensuite il s’arrêta, réfléchit à deux fois et se glissa à l’arrière à côté du mâle. Ôtant sa veste, il en couvrit la nudité de l’esclave.
— Tout va bien. La voiture démarra, et les lampadaires éclairèrent sporadiquement l’habitacle obscur, tandis qu’Ahssaut tentait de se reprendre.
— Nous… irons bien ».

« — Qu’est-ce donc ? demanda une voix rauque. Levant la tête, il fut surpris de découvrir Markcus réveillé.
— Un iPhone. (Il montra l’objet.) C’est… un téléphone portable.
— Je regrette… (Le mâle se hissa un peu plus sur ses oreillers.) Je regrette, cela ne me dit rien. Pendant un moment, Ahssaut tenta de s’imaginer le mâle avec ces cheveux filasse coupés, quelques kilos supplémentaires et un visage plein, de façon qu’il n’ait plus l’air aussi squelettique. Markcus allait se révéler plutôt séduisant, en fait. Se reprenant, il murmura : — C’est un téléphone. Tu sais, pour appeler les gens. Ou leur envoyer des messages…
— Oh !
— Sais-tu ce qu’est un téléphone ? Le mâle opina.
— Mais on les trouvait sur les tables, pas dans les poches. Ahssaut se pencha en avant.
— Combien de temps t’a-t-elle retenu prisonnier là-bas ? Tout le corps du mâle se crispa à cette question. Mais il n’esquiva pas la réponse.
— En quelle année sommes-nous ? Quand on lui répondit, son visage pâle parut s’affaisser.
— Oh… douce Vierge scribe…
— Combien de temps.
— Trente-deux ans. Quel… quel est le mois actuel ?
— Octobre. Presque novembre. Markcus hocha la tête.
— Il faisait froid. Quand vous m’avez porté hors de la maison… il faisait froid, mais je ne savais pas si c’était moi ou…
— Ce n’était pas toi. Seigneur ! Naasha avait dû enlever Markcus aux alentours de son union avec son hellren. Elle avait dû savoir à quoi s’attendre avec le vieux mâle. Mais alors, pourquoi n’avait-elle pas pris davantage soin de lui ? La question morale mise à part, les sources de sang n’étaient, après tout, valables qu’en fonction de la chair qui les abritait. Sauf qu’ensuite il repensa à la façon dont la femelle s’était servie de lui, et d’autres. Elle avait visiblement trouvé de nombreuses sources de nourriture ailleurs. La négligence était clairement survenue quand la nécessité avait commencé à décroître ».

« — Allô ? répondit-on. Il ferma les yeux. Oh ! cette voix. La magnifique voix de Marisol.
— Allô, répéta-t-elle. Il y eut un silence en ligne, mais ce n’était pas le cas dans la maison. Non, ça craquait et ça explosait de partout, ça gémissait et ça jurait, comme si les boiseries et le plâtre avaient des os qui se brisaient et des terminaisons nerveuses pour ressentir la douleur.
— Ahssaut ? demanda-t-elle d’un ton pressant. Ahssaut… est-ce que c’est toi ?
— Je t’aime, répondit-il.
— Ahssaut ! que se… Il mit fin à l’appel. Éteignit son portable. Puis détacha son lance-flammes et le déposa à ses pieds. Tandis que la température grimpait et que l’enfer se déchaînait, il lissa sa veste et tira sur ses manchettes. Après tout, le fait d’être un sociopathe dégénéré, un égoïste et un trafiquant de drogue n’empêchait pas d’être coquet et de souhaiter avoir belle allure quand on décédait. Le Dhund ou l’Estompe, se demanda-t-il. Sans doute le Dhund… Derrière le tsunami de flammes, une silhouette noire plongea dans l’œil de l’ouragan infernal où se trouvait Ahssaut. Il s’agissait du frère Zadiste. Et aux antipodes de la mort imminente et de la destruction qui s’abattaient sur toute chose, le mâle paraissait plus agacé que paniqué quand il atterrit en dérapant devant Ahssaut.
— Tu vas pas crever ici, hurla-t-il par-dessus le vacarme.
— C’est une fin appropriée pour moi. Les yeux noirs et sans âme de Zadiste se levèrent vers le ciel.
— Oh ! arrête.
— Même si cet incendie criminel tient à une bonne raison, ton roi devra me juger pour meurtre, puisqu’il n’y a pas eu de véritable procès pour la transgression de la loi sur les esclaves de sang commise par cette femelle, cria-t-il. Alors laisse-moi périr ici, selon mon choix, satisfait d’avoir…
— Pas si j’ai mon mot à dire, trouduc. Le coup de poing arriva de la droite et heurta la mâchoire d’Ahssaut si violemment qu’il interrompit non seulement son discours poétique – selon lui –, mais aussi son lien avec sa conscience. La dernière chose qu’il entendit avant de tomber dans les pommes fut :
— … te porter hors d’ici comme une valise, espèce d’abruti. Pour l’amour du ciel ! se dit le mâle quand tout devint noir et silencieux. Les principes moraux des autres étaient vraiment emmerdants. Surtout quand on essayait de se tuer ».

2#-Xcor et Layla : Oui, encore ! Je suis tellement fan de ce couple que les moindres passages qui les évoquent, cela me met en transe ! Bon, contrairement au tome précédent où nos deux personnages ont été assez souvent en contact (avec la fameuse scène de la salle de bain, n’est-ce pas !), dans L’amant sauvage Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! Ils ne vont pas avoir l’occasion de se revoir. D’abord, il y a la grossesse de Layla qui l’oblige à s’aliter, et ensuite, il y a Xcor qui va se faire bêtement blesser et capturer par la Confrérie. Celui-ci va être emprisonné sous haute surveillance, même s’il est plutôt inoffensif à ce moment-là puisqu’il est dans une sorte de coma à cause de sa commotion cérébrale….Les guerriers de la Confrérie ne sont pas tendres avec lui car évidemment, ils ne savent pas comme Layla (ou nous, les lecteurs) que Xcor n’est plus une menace pour le roi Kolher….Ah la la ! Quelle tragédie ! Même si je sais que le prochain tome sera la consécration de l’amour entre lui et Layla, je sais aussi que cela ne va pas se faire sans souffrance (vui, j’ai vu quelques commentaires sur Goordreads, puisque le tome en VO est sorti depuis un an…). Bref, dans L’amant sauvage, on apprend enfin que Xcor a un lien avec l’un des guerriers, en l’occurrence, avec Tohr et qu’ils sont demi-frères…Et ça, c’est Layla qui le découvre en faisant des recherches dans les archives des écrits disponibles depuis toujours aux Elues quand elles retournent dans le sanctuaire de la Vierge Scribe….Oh bah dites donc ! C’est fort dommage que Layla n’ait pas eu cette idée lumineuse plus tôt !!! Car évidemment, c’est à ce moment-là que les bébés vont se manifester et vouloir venir au monde (beaucoup trop tôt à l’avance !!!!)…..Enfin bref, l’important c’est que tout se passe finalement bien pour les bébés (on est quand même passé près du drame pour la petite fille – heureusement que Souffhrance était là avec ses pouvoir « magiques » (ça aide d’être la fille de la Vierge Scribe…)). Quoi qu’il en soit, les bébés sont maintenant nés, Longue vie à  Lyric (qui a failli y passer !) et Sahccage ! Et vivement le tome 15 pour retrouver Xcor et Layla !

« Layla scruta le visage de Tohr tandis qu’elle étreignait sa shellane, cherchant des ressemblances qui le relieraient à son demi-frère. Il y en avait si peu. Mais la couleur des yeux était exactement la même. Pourquoi ne l’avait-elle jamais remarqué avant ? Car lui et Xcor étaient nés des mêmes reins ».

3#-L’arrivée de Jo Early : Cette jeune humaine mène sa propre enquête pour comprendre le bordel qui se passe dans la ville, les vidéos bizarres qui circulent et la rumeur de l’existence de vampires….Evidemment, à ce stade-là de l’histoire, nous ne savons pas trop où JR Ward veut nous mener mais elle nous lâche quand même une bombe à la fin du livre qui aura évidemment des répercutions plus tard dans le récit (rien n’est fait au hasard par l’auteure…). Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! En effet, nous apprenons, en même temps que la jeune femme, que celle-ci aurait un demi-frère, qui n’est autre que Manny, et que, aux yeux des humains, il a disparu un jour sans laisser de traces….La question que je me pose maintenant c’est comment Jo va découvrir l’existence des vampires et de la confrérie et de quel mâle va-t-elle tomber amoureuse ? Comme j’espère que l’auteure trouvera aussi des shellanes aux compagnons de Xcor, la fameuse bande de salopards, tout est possible pour Jo…..Et il y a aussi Markcus, le vampire esclave de sang qui est introduit comme elle dans ce 14ème tome…Bref, je sens que la saga n’est pas prête de se terminer (et c’est tant mieux !).

« — Il s’agit du docteur Manuel Manello. Il était chef du service de chirurgie à Saint-Francis. Mais il a disparu des écrans radar il y a un peu plus d’un an, et personne ne l’a jamais revu depuis. D’une main tremblante, Jo prit la photo pour examiner les traits du visage de l’homme, et s’aperçut que, oui, il présentait un air de famille avec elle.
— Nous avons tous les deux fini au même endroit…
— Caldwell a une façon spéciale de réunir les gens.
— Nos yeux ont la même forme.
— En effet.
— Ils ont l’air noisette, tu ne trouves pas ? Ou peut-être marron.
— Je ne saurais dire.
— Est-ce que je peux garder la photo ?
— Je t’en prie. Et je suis désolé d’avoir fourré mon nez là où je n’en avais pas le droit. Mais j’ai commencé à creuser et je n’ai pas réussi à m’arrêter. Je ne savais pas trop ce que j’allais trouver, alors je ne t’ai rien dit.
— C’est bon, dit-elle sans relever la tête. Et merci. Je… je me suis toujours demandé à quoi ressemblaient mes parents.
— Nous pouvons tenter de le retrouver, tu sais ? Cette fois-ci, elle se redressa.
— Tu crois ?
— Bien sûr. Nous sommes des journalistes d’investigation, non ? Même s’il a quitté Caldwell, il doit y avoir un moyen de le localiser. C’est extrêmement difficile à notre époque moderne de disparaître totalement. Il y a trop d’archives électroniques, tu sais.
— Bill, est-ce que tu ne serais pas un genre de bonne fée ? Il opina et leva son gobelet de café.
— À ton service. Un frère, songea Jo en se remettant à scruter la photo de cet inconnu au visage assez beau.
— Rien qu’un frère ? murmura-t-elle, même si c’était de la gourmandise, se disait-elle, d’en vouloir davantage.
— Qui sait. Apparemment, ce sont les seuls enfants que ta mère a eus. Mais peut-être du côté de ton père ? Quoi qu’il en soit, il y a un moyen de le retrouver. La piste est peut-être froide, mais on pourrait avoir de la chance.
— Tu sais, toute cette quête autour des vampires est une sacrée folie. (Elle sourit d’un air penaud.) J’ai bien conscience qu’ils n’existent pas vraiment, et certainement pas à Caldwell. Je crois qu’il vaudrait mieux commencer par chercher ma véritable famille plutôt qu’une espèce de fantasme, tu ne crois pas.
— C’est peut-être la raison pour laquelle tout ça t’a rendue un peu dingue. Même si, je le reconnais, je t’ai emboîté le pas.
— Enfin, murmura-t-elle, les yeux toujours rivés sur la photo. Une vraie famille. Voilà ce que je veux trouver ».

4#-Le mystère Lassiter : Notre ange déchu déjanté est un peu plus présent dans ce tome et si ses interractions avec les guerriers sont hilarantes, il y a un passage de deux lignes qui m’a interpellée….Lassiter a-t-il déjà connu l’amour ? Si c’est le cas, qu’est-ce qui s’est passé ? Bref, j’espère qu’un jour JR Ward abordera le sujet plus longuement car c’est un personnage tout de même assez fascinant….

« — Dis, Lass, à quand remonte ton dernier rencard ? demanda un troisième. Avant les guerres puniques ou juste après ?
— Et combien as-tu dû la payer ? Lassiter se tut et son regard étonnamment blanc devint flou. Mais il se mit ensuite à sourire.
— On s’en fout. Mes critères sont bien trop hauts pour une bande de trouducs comme vous ».

5#-Les problèmes de fertilité dans le couple Rhage/Mary : Le sujet principale de ce 14ème tome c’est le fait que Rhage est en quelque sorte en « manque » d’enfant et que malheureusement, Mary est stérile. Ils le savaient tous les deux quand ils ont commencé leur histoire d’amour. Du coup, l’arrivée de la petite Bitty dans leur couple est un miracle (même si, en fait, ils auraient pu penser plus tôt à aborder le sujet de l’adoption…). En tout cas, j’ai beaucoup aimé les dialogues entre la petite vampire de 13 ans et Mary, qui est encore « techniquement » une humaine. Quant à Rhage et la bête qui dort en lui, bon, je ne vais pas en remettre une couche, mais je ne l’apprécie pas beaucoup alors il ne m’a pas trop émue et en plus, ce con arrive à mettre le boxon dans le couple formé par Viszs et Jane puisque ces deux-là ne veulent pas d’enfant mais bon, Ils vont être obligés d’aborder le sujet çà cause du flip de Rhage (qu’est-ce qu’il peut m’énerver celui-là !).

« OK, donc c’était arrivé, se dit V. alors que ses paroles résonnaient dans l’air entre Jane et lui. « Tu as déjà pensé à avoir des enfants ? » Quand sa compagne s’immobilisa totalement et devint parfaitement silencieuse, il jura dans sa barbe, mais ce n’était pas le genre de question qu’on pouvait retirer. Même s’il y avait un ennemi à moitié mort étendu sur un brancard entre vous. Et que vous étiez tous les deux entourés de milliers de cœurs dans des jarres. Et qui plus est au beau milieu d’une nuit de travail. Nom de Dieu ! est-ce que c’était vraiment sorti de sa bouche. Oh ! et, P.-S., il allait coller une autre beigne à Rhage quand il reverrait le frère, même si, techniquement, ce n’était pas la faute de Hollywood. Tout ce que le mâle avait fait, c’était poser la question parce que, visiblement, cela le tracassait. Mais V. le cognerait quand même.
— Eh bien, dit lentement Jane. (Elle se frotta le nez et recoiffa ses courts cheveux blonds en arrière.) C’est une surprise.
— Écoute, oublie ce que j’ai dit…
— Non. Et est-ce que tu demandes parce que tu en veux ou parce que tu veux connaître mon avis ?
— Je veux connaître ton avis. Et, oui, c’était peut-être bizarre qu’ils n’aient jamais abordé cette question ensemble jusqu’à présent, mais il était évident que Jane ne pourrait pas en avoir, biologiquement parlant, quand ils s’étaient engagés l’un envers l’autre, et ils avaient dû s’occuper de nombreux problèmes depuis. 
— Alors, comment te sens-tu ? demanda-t-elle.
— J’ai posé la question en premier.
— On joue au jeu du premier qui se dégonfle ? ou s’agit-il d’une discussion intime ? Tous deux se turent. Puis, au même moment, ils dirent avec exactement les mêmes intonations :
— Ce n’est pas une priorité pour moi.
— Ce n’est pas une priorité pour moi. Quand V. éclata de rire, Jane l’imita, et il eut l’impression que, tandis que la tension s’évacuait de son corps, la même chose se produisait chez sa compagne, car elle se décontracta et soupira de soulagement.
— Écoute, reprit V., Kolher Jr et Nalla sont adorables et tout. Mais ils m’intéressent parce qu’ils font partie de la vie de Kolher et Z., pas parce que j’ai envie que nous ayons des enfants. À moins, tu sais, que cela devienne important pour toi.
— Eh bien, je ne peux pas avoir d’enfants. Je veux dire, techniquement, je suis morte. (Elle leva les yeux au ciel.) Puis-je seulement te dire que, de temps à autre, quand j’énonce une chose pareille, j’ai l’impression de subir un coup du lapin existentiel ? Genre, comment diable cette existence de fantôme est-elle devenue ma vie – non que cela ne soit pas un miracle en soi. Mais bon sang !
— Et tu es unie à un demi-dieu.
— Est-ce que tu viens de faire ton autopromo ?
— Possible. Peux-tu m’en blâmer ? (Alors qu’elle éclatait de rire, comme il en avait l’intention, il redevint sérieux.) L’adoption est difficile au sein de l’espèce vampire, mais cela peut être une option.
— C’est vrai. Tout à fait vrai. (Jane haussa les épaules.) Mais, tu sais, je n’ai jamais été une de ces femmes qui préparent leur mariage ou s’imaginent des mobiles arc-en-ciel au-dessus d’un berceau. Non que j’aie vu beaucoup de bébés dans leurs berceaux. (Elle fronça les sourcils.) Oh, merde ! En fait… je ne crois pas avoir vu un seul bébé dormir dans son berceau ».

« — Comment est-ce que les humains appellent leur mahmen ? Quel est le mot pour mahmen ? Mary jeta un coup d’œil à Rhage, qui s’était figé. Puis elle se racla la gorge.
— Euh… on dit « mère ». Ou « maman ».
— Mère. (Bitty contempla sa crème glacée.) Maman.
— Oui. Au bout d’un moment, l’enfant leva la tête pour regarder Mary droit dans les yeux.
— Est-ce que je peux t’appeler maman, s’il te plaît ? Soudain, la jeune femme fut incapable de respirer, tant sa gorge se serrait d’une façon insoutenable. Se penchant en avant, elle prit le petit visage de Bitty dans ses mains et contempla les traits qu’elle verrait, elle en avait soudain la certitude, grandir et évoluer jusqu’à sa maturité.
— Oui, chuchota-t-elle, d’une voix rauque. Cela me plairait. J’aimerais que tu m’appelles ainsi. Bitty sourit.
— D’accord, maman. Et, sans prévenir, la fillette lui fit un câlin, refermant ses bras minces mais, oh ! si forts autour de Mary et se cramponnant à elle. L’humaine se mit à battre des cils, mais les larmes vinrent quand même, surtout quand elle tint la tête de Bitty contre sa poitrine et croisa le regard de Rhage, tout aussi embué que le sien. Son hellren leva les pouces et articula en silence : « Bravo, maman. » Riant et pleurant, Mary inspira profondément et se dit que, oui, en effet, il arrivait parfois des miracles… Et elle ne pouvait qu’en remercier Dieu, la Vierge scribe, ou qui vous voulez. Elle était… maman ».


6#-La fin de.... Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! La vierge Scribe. Bah oui, voilà, la Vierge Scribe décide de rendre son tablier…Ok…..Bon, de toute manière ce personnage n’était pas très sympathique donc tant mieux…Mais maintenant, je serai bien curieuse de savoir qui va prendre sa place ? Car il lui faut une ou un remplaçant, non ?

« Il y a des saisons pour toute chose, et mon temps a touché à sa fin. Je suis attristée de tout ce qui est arrivé entre nous, et entre ta sœur et moi. Le destin s’est révélé plus puissant que ce qui nichait dans mon cœur, mais il s’est accompli exactement comme il devait l’être. Je désignerai un successeur. Le Créateur m’autorise ce choix et je l’exercerai quand le moment viendra, lequel est proche. Ce successeur ne sera ni toi ni ta sœur. Tu dois savoir que ce n’est pas par animosité envers vous mais, au contraire, en reconnaissance de ce que vous avez tous deux choisi pour vos vies. Quand j’ai exercé mon droit pour donner naissance à l’espèce, ce n’était pas la fin que j’avais prévue. Néanmoins, il peut être difficile, même pour une divinité, de faire la différence entre ses désirs et la réalité. Dans une autre dimension, nous nous reverrons peut-être. Transmets à ta sœur mon amour. Sache que je te le témoigne à toi aussi.   Adieu. »   Quand il relâcha le texte, les symboles se dispersèrent dans l’air comme les pinsons un peu plus tôt, en s’élevant et en disparaissant dans le ciel laiteux. Viszs se retourna à plusieurs reprises, comme si ce mouvement pouvait, d’une façon ou d’une autre, confirmer ou infirmer cette nouvelle réalité. Puis il s’immobilisa complètement, le regard fixe et flou, et devint une statue de plus dans le cimetière. Il n’arrivait pas à décider s’il éprouvait du soulagement, du chagrin ou… Merde ! il ne savait pas ce que c’était. Et, oui, il ressentit le besoin soudain d’aller retrouver Butch et de demander à son meilleur ami de l’attacher à un chevalet et de le fouetter jusqu’à ce que le sang répandu nettoie le bordel dans sa tête ».

« Le Saigneur était mort, le géniteur de V. avait été tué depuis longtemps par sa sœur, et cet enfoiré avait rejoint le Dhund s’il existait une justice en ce bas monde. Et maintenant sa mahmen avait disparu. Tous deux s’étaient avérés être d’affreux parents, et ce n’était pas un problème. Cela avait été sa normalité, si bien que les gens qui avaient une mahmen et un père agissant convenablement avec leurs enfants lui avaient toujours paru étranges. Il lui semblait donc profondément bizarre de se sentir déraciné vu qu’il n’avait jamais réellement eu de famille. Il repensa à la survie miraculeuse de Rhage sur le champ de bataille. Puis il songea à ce minuscule bébé qui avait survécu alors qu’elle n’aurait pas dû. — Merde ! cracha-t-il. Il reconnaissait bien là le style de sa mère. La dernière chose qu’elle avait faite avant de casser sa pipe, s’il fallait qualifier sa disparition du qualificatif mortel de « trépas », cela avait été d’exaucer la prière de son fils et de sauver la vie de la fille de Vhif. Comme un dernier « va te faire foutre », en l’occurrence. Ou, merde ! c’était peut-être seulement son filtre de méchanceté qui éclairait tout sous un mauvais jour. Bref. Elle avait disparu, et voilà tout. Sauf que… Seigneur Dieu ! se dit-il en se passant une main sur le visage. La Vierge scribe était morte ».

Ce que je n’ai pas aimé dans ce tome :
Les jérémiades de Rhage : J’avoue, je n’ai pas du tout compris sa façon d’agir, notamment au début du tome avec son attitude suicidaire quand il s’est lancé à l’assaut des éradiqueurs malgré les avertissements de Viszs….Putain mais quel con ! Je n’ai jamais beaucoup apprécié Rhage avec son attitude décontracté car il sait qu’il est un très bel homme (ses frères le surnomment « Hollywood »). Personnellement, je préfère les personnages masculins plus « sombres » plus torturés et pas les bellâtres blonds dans son genre…Alors je voir agir comme un abruti égoïste cela ne m’a vraiment pas plu ! Il est vraiment bête à bouffer du foin, celui-là !

Pour conclure, L’amant sauvage ne revient pas seulement sur les problèmes de couple que vont rencontrer Rhage et Mary, dues à l’infertilité de celle-ci, mais il va aussi aborder d’autres sujets plus importants (à mes yeux) comme la continuité de la grossesse de Layla ou l’arrivée de nouveaux personnages comme Jo ou Markcus ainsi que le retour d’un « méchant gentil », je veux bien sûr parler d’Ahssaut  - vous savez, le vampire trafiquant de drogue qui était tombé amoureux d’une humaine et qui s’est fait largué il y a quelques tomes car la jeune femme n’acceptait pas son mode de vie (et encore, à ce stade de l’histoire, elle ne sait même pas qu’il n’est pas humain…) - En tout cas, j’ai passé un très bon moment de lecture avec ces histoires parallèles contrairement à ce qui a concerné Rhage et Mary. Si la jeune femme est touchante avec ses drames personnels et les espoirs d’adoption qu’elle nourrit vis-à-vis de la jeune Bitty dont la mère vient de décéder, j’ai par contre été totalement excédée par le comportement tête à claque et tête brûlée de Rhage. Dans le synospis, il est indiqué que c’est le couple préféré des lecteurs de la saga….Je vous demande pardon ?!!! Personnellement, je n’ai jamais accroché avec le blondinet qui est décrit comme le plus beau de la Confrérie…C’est peut-être le plus beau, mais c’est surtout le plus con ! Non mais franchement ! Le couple préféré des lecteurs, je rêve !!!!….Enfin bon, même si je n’apprécie pas Rhage, je vous conseille néanmoins la lecture de ce 14ème tome car il se passe vraiment beaucoup de choses dedans et puis, il marque les prémices de ce qui va se dérouler dans le tome suivant, celui que j’attends depuis plusieurs années, depuis que Xcor et Layla se sont rencontrés pour la première fois….Aaah ! Vivement la sortie de L’amant rebelle !!!!

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